Je n'ai vu le film qu'une fois, et d'un oeil inattentif, comme souvent quand je vois un film à la télé (sur Arte, merci à eux). Alors je vais faire bref. Si je revois le film au cinéma, je corrigerais, j'en rajouterais un peu en tout cas.
Qu'est ce qui m'a plu dans ce film ?
Ce que j'ai aimé c'est que, pour moi, le film parle d'amour et de liberté. A quel point doit on perdre l'un pour avoir l'autre ? Un équilibre est il possible ? Jusqu'où peut on aller ?
Le film parle d'amour comme il parle de terrorisme. A quoi est on prêt pour arriver à ses fins ? Et après ? Que reste t'il ? Est ce que ça rend plus heureux ?
Un petit mot sur les acteurs, vraiment parfaits.
L’interprétation de Fernando Rey, immense acteur, trop rare.
La femme double (triple en fait) aussi, jouée par Carole Bouquet (toute jeune et au sommet de sa beauté... quels seins!) et Angela Molina (inconnue au bataillon, moins froide que Bouquet mais tout aussi belle... et quels seins aussi!), puis doublé par une troisième...
La métaphore peut paraître facile mais l'effet est parfois assez troublant. (anecdote au passage, Bunuel aurait commencé le tournage avec Maria Schneider avant de la virer et de la remplacer, par deux femmes donc, info télérama).
Luis Bunuel, 77 ans, dernier film d'un type qui a bousculé le monde, cinématographique et culturel... Qu'est ce qu'on peut bien avoir à dire quand on est né avec le XXe siècle, qu'on a lancé le surréalisme dans les années 20 avec Dali, qu'on a fuit l'Espagne franquiste pour le Mexique et vu le monde par deux fois s'entre déchirer (et au milieu de tout ça, toujours debout, toujours vivant, les bourgeois, parfois même, un peu plus riche encore)?
Certainement beaucoup plus que n'importe quel tâcheron contemporain.
Et oui, il en a à balancer Maître Bunuel. Et il n'a jamais craint de déplaire pour le dire, lui. Libre. Il l'était. Plus que nous aujourd'hui. Il savait mieux que moi certainement le sens de ce mot.
Alors merci.