La femme tatouée.

Dans un Japon ancien, une femme yakuza, avec un énorme tatouage sur le dos, échappe à ses poursuivants, et va être sauvée par un homme qui arbore le même dessin. Ce qui va provoquer une connexion entre les deux personnes.

Le mélange entre film de sabre et pinku eiga est assez peu commun, mais ça produit un film correct. Je dis cela, car l'époque nécessite une reconstitution que le genre érotique ne se permet pas d'habitude : c'est l'occasion pour le réalisateur de travailler sur l'épure, le plan large, et les scènes en intérieur pour compenser le manque de moyens. On retrouve aussi cet aspect formel particulier dans les pinku eiga en noir et blanc à savoir qu'il y a quelques scènes tournées en couleur, et qui concernent bien entendu celles avec du sexe, histoire d’appâter le chaland. Mais ici, entre la femme yakuza et son sauveur, je dois dire qu'elles sont assez réussies, surtout grâce aux tatouages sur leurs dos qui donnent l'impression de se mélanger. D'ailleurs, cette femme, nommée Benten, va s'assagir après cette première relation, car elle a ainsi trouvé son égal.
Il y a aussi quelque chose que je n'ai jamais vu dans un film, à savoir que chaque personnage est introduit à l'écran par un texte citant l'acteur (ou l'actrice) qui l'incarne !

Le périple de Benten pourrait faire penser à du Baby Cart en version érotique, poursuivant son chemin au gré des rencontres, et qui sait, trouver la paix...