Chansons du deuxième étage par Jo_Brown
C'est la crise, la ville est bloquée par les embouteillages, les riches patrons se cassent au sud tant qu'ils le peuvent, les autorités sacrifient la jeunesse (au sens propre) dans l'espoir de jour meilleur, les gens se battent (au sens propre aussi) pour une vie meilleur, un prêtre se soucis de ses actions, un immigré se fait tabasser, un magicien rate son tour (celui avec la scie), etc...
Et notre «héros» déambule au milieu de tout ça, essayant de survivre entre arnaque a l'assurance et commerces foireux (en espérant rajouter quelques zéros); un fils alcoolique, l'autre rendu fou par ses poèmes; trainant sa part de culpabilité (comme chaque personnage de ce film) qui vient le hanté.
«Bienheureux celui qui dors sur le dos,
celui qui porte une soulier troué sous la pluie.
Bienheureux le chauve sans chapeau.
Celui qui coince son doigt dans la porte.
Bienheureux celui qui transpire de culpabilité et de honte»
Ce film est un petit chef d'œuvre remplit de scènes cultes s'il était connu.
Mais attention, il ne plaira pas à tout le monde, ceux qui n'aime pas les films lents, passez votre chemin (si vous n'aimez pas les films déprimant aussi). C'est en effet filmé pratiquement qu'en long plans fixe, chaque plan étant extrêmement travaillé (on découvre des petits détails à chaque revisionnage), façon scène de théâtre.
Sur le dvd on trouve aussi un court métrage «something happened» qui vaut le coup d'oeil. Une commande du ministère de la santé sur le sida qui fut refusé (probablement parce que bien trop glauque). C'est trouvable sur youtube et ça peut vous faire une idée du style du réalisateur.
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