Ode à Otar Iosseliani
Otar, ô espoir de cinéma d'ici et d'ailleurs. Otar-issable passion de jeunesse, mémoire d'objets, ô terrible passage du temps que ton œuvre sur les écrans décrit. Otar-ascons qui sont devenus des pillards dans ton film, qui prend des tours d'Orlon Wells et sa profondeur de champs, de l'étrangeté d'un Terrence Malick aussi et de la poésie d'un Pierre Etaix enfin, qui joue d'ailleurs dans ce même film.
Otar-tine d'acteur joviaux, brandissant leur texte plus comme des non-dits que des mots réels, qui vainement ne peuvent toucher la tristesse et la liesse derrière les images qui murmurent l'une et l'autre. Otar-tufferie préfectorale, Otar-ot des trafiquants sans oudlers mais sans douleurs. Sans tarder, Otar, tu nous montre tout cela.
Ton chant d'Hiver m'a inspiré ce chant, je te le livre à présent.