Un road movie romantique tout aussi bien que beaucoup de comédies que je connaissais mieux.
Résumé très approximatif: un couple de quinquas se fait escroquer.
Suite à une série noire de quiproquos et malentendus, ils se retrouvent en fuite dans le (beau) Sud de la France sans argent.
____________Le son n'était pas très bon au début alors j'ai failli l'abandonner.
Pire, j'ai ensuite pensé avoir deviné l'histoire: Je croyais que c'était encore un vieux salaud fainéant abusant de la crédulité de sa femme;
en notamment vendant lentement mais surement ses bibelots sans qu'elle s'en rende compte.
Mais c'est pas ça du tout, le reste de l'histoire révèle qu'il l'aime vraiment et beaucoup.
C'est très beau.
Leur amour est testé.
Et il peut réellement prouver qu'il l'aime et ne veut pas vivre loin d'elle...et c'est très réciproque.
Pauvres et littéralement échoués sur une plage, ils s'aiment encore.
Un road movie romantique tout aussi bien que beaucoup de comédies que je connaissais mieux.
Je me demande encore combien de pépites visuelles les années 70 me réservent.
Leur couple traverse une Série noire d'emmerdes comme les couples peuvent en traverser,
mais le cours de choses leur donnera finalement "carte blanche" pour tout reprendre à zéro.
De salariés, ils finissent artistes (De la servitude volontaire à la vie de bohème).
Dommage quand même que ce soit l'argent qui finalement aide le tout.
Libérés par l'argent pour se découvrir artistes et en vivre avec joie.
____________Il y a un joli mot en anglais (même s'il m'a toujours fait penser à des poules)
pour décrire un gentil petit rire sincère et doux: "to Chuckle" (C'est pas "giggle" ou "snicker").
Chuckle, c'est un peu comme quand on boit son café et l'amoureu(x)se nous fait rire.
C'est un rire gentil , un rire avec,
pas une mesquinerie,
ou une joie du malheur de l'autre.
Bref, ce film m'a souvent fait rire gentiment et parfois en silence.
____________Je me demande comment ils ont tourné la scène où les deux sont dans un terrain vide et une masse d'eau leur tombe dessus.
façon Cary Grant dans les champs de 'La Mort aux trousses' d'Alfred Hitchcock.
____________Leur duo et tribulations m'ont aussi rappelé Gene Hackman et Al Pacino dans 'L'épouvantail' de de Jerry Schatzberg.
____________ils croisent une voyante qui a des airs de Karin Viard:
le générique dit qu'elle est jouée par "Belen" qui serait la réalisatrice elle-même, Nelly Kaplan.
___________ils croisent une lectrice très émue par 'Sans famille' d'Hector Malot mais qui ne les aidera pourtant pas: l'art ne change pas l'égoïsme de l'homme?
____________Je n'avais jamais connu et vu Ginette Garcin jeune et elle joue très bien et juste. Elle chante aussi.
Elle a un nom que je n'aimais pas trop car je l'avais bêtement associé à une séance de cinéma d'un film de Blier, perturbée par des gens qui égrenaient la distribution à VOIX HAUTE?
et ils ont du répéter à une spectatrice sourde: "c'est Ginette Garcin c'est Ginette Garcin c'est Ginette Garcin"!
_______j'aime quand elle chante au bistrot une chanson très provocante que le générique m'apprends être de Jean-Marc Thibault:
"...n'allez pas voter dimanche...que des cons ...QUE DES CONS"
______le notaire escroc (pléonasme?) est joué par Guy Grosso qui décidément aurait peut-être pu jouer plus que je ne l'ai vu.
Son complice escroc est Jean-Marie Proslier, que je connaissais surtout comme le raciste dans l'avion de Coluche dans 'Banzai': "New York, c'est un grand noir avec un couteau entre les dents".
(il finit cogné et volé par "un gros Suisse dans les toilettes").