Quel sujet, quel personnage, quel documentaire. Il est vrai que ce conte, cette histoire nous prend aux tripes de par sa beauté et ses plus sombres aspects. Comment ne pas reconnaître le génie, mais avant tout l’homme, rongé par la maladie de sa mère. L’homme, qui par son éternelle attitude quelque peu subversive, nous a fait rire, nous a fait pleurer. derrière ce costume de vagabond qui restera à jamais gravé dans l’histoire du cinéma, se cache, un ambitieux, un rêveur, et surtout un faiseur de rêve. Comme le montre parfaitement ce documentaire, chaplin avec ses lumières de la ville a su faire face aux enjeux d’un monde moderne, qui dans son élan semblait, balayer toute une génération d’un revers de manche.
Son succès fut astronomique, il côtoya les Grands, lui le petit clochard victime du syndrome de l’imposteur. Il tenta toujours de se surpasser par l’humour, de plaire par l’humour, de combler sa solitude par l’amour. Des amours si dérisoires, un air de Romain Gary ?
Tout cela sublimé par une mise en image bluffante contenant des images d’archives restaurées et visuellement splendides. Mais aussi la voix de Mathieux Amalric, très immersive de surcroît
Je m’adresse dorénavant à vous, lecteurs, c’est à vous, à moi, à eux de continuer de perpétuer cette légende. D’alimenter son souffle. Faites donc vivre ce bon vieux Charlot