Charlie et la Chocolaterie ou Willy Wonka au pays enchanté (Willy Wonka & the Chocolate Factory), est une fable musicale initiatique réalisé par Mel Stuart, écrit par David Seltzer d’après le roman Roald Dahl (publié en 1954) qui met en scéne (sur une musique et des paroles de Leslie Bricusse et Anthony Newley) Charlie Bucket (joué par Peter Ostrum) un jeune garçon de 8 ans d'une famille très modeste qui se compose de sa mère (jouée et chantée par Diana Sowle) et ses quatre grand-parents (dont un joué par Jack Albertson) et quatre autres enfants : Augustus Gloop (joué par Michael Bollner), un garçon allemand gourmand et obèse, qui adore le chocolat... Veruca Salt (jouée et chantée par Julie Dawn Cole... excellente), une fille britannique capricieuse et pourrie-gâtée par ses parents (dont le père est joué par le très bon Roy Kinnear)... Violette Beauregard (jouée par Denise Nickerson), une fille américaine accro au chewing-gum et orgueilleuse... et et Mike Teavee (joué par Paris Themmen), un garçon américain hyperactif obsédé par la télévision dont le mère est une prof de géographie... lesquels gagnent cinq tickets qui leur permettent de pénétrer dans la fabrique de chocolats la plus secrète du monde et convoité par un certain Arthur Slugworth (joué par Günter Meisner) le principal rival de l’étrange et sarcastique Willy Wonka (interprété magnifiquement par Gene Wilder), le légendaire fabriquant de chocolats...
Première adaptation du roman de Roald Dahl qui a collaboré a la 1re version du scénario avant d'etre réécrite par David Seltzer (l'auteur fut si déçu de cette réadaptation, qu'il n'a plus voulu, jusqu'à sa mort en 1990, accorder de droit d'adaptation à aucun réalisateur sur ce livre) ou le personnage central, n'est plus Charlie, mais l’excentrique et sarcastique Willy Wonka...
Réalisé par Mel Stuart un cinéaste de télévision, qui arrive à retranscrire l’univers acidulé du romancier, sans pour autant négliger les aspects plus mordants (une bonne critique des Médias et la personnalité des enfants capricieux, égoïste, goinfre issue de parents opportunistes), ce Willy Wonka est une œuvre acidulé, avec un peu d'acidité, un brin kitch (superbes décors créé par Harper Goff), enchantée et en chanson (surtout celle des Oompa Loompa (interprétés entre autres par Angelo Muscat... vu précédement dans la série Le Prisonnier et Malcolm Dixon qu'on reverra par la suite chez George Lucas et Jim Henson... et surtout dans Bandits, bandits de Terry Gilliam) porté par un magnifique Gene Wilder... A voir et a revoir en attendant l'autre Charlie et la Chocolaterie en 2005... qui lui est en même temps inférieur (pour le coté artisanal de la direction artistique et son ironisme) et supérieur (celle de Tim Burton est plus proche du roman d'origine).