Le titre américain de se court métrage nous rappelle qu’à l’époque (1914) Chaplin n’était pas encore une vedette, même s’il commençait à être bien connu, au contraire de Mabel qui était l’une des stars des studios Keyston.
L’histoire de Mabel’s busy est simple comme tous les court-métrages de l’époque. Deux personnages : une vendeuse de hot dog (Mabel) et un voleur (Chaplin). Leur chemin va se croiser et se terminer en catastrophe pour chacun d’eux, ils n’auront plus qu’à se consoler l’un et l’autre.
L’intérêt du court-métrage réside dans la place donnée à Chaplin qui a ici l’occasion de développer plus que dans d’autres films de l’époque, sa gestuelle absolument unique qui s’apparente à une véritable danse. Chaplin a probablement hérité du don de son père qui décrit ainsi ses débuts dans le Cutler-Bryant Show, où il rencontra la mère de Chaplin :
J’apprenais à agrémenter mes acrobaties de monologues, de chansons et de quelques bonnes danses excentriques. Je les qualifiais d’excentriques parce que ni le public ni Myra, qui m’accompagnait au piano, ne savaient dans quelle direction mes pieds allaient partir. Moi non plus, d’ailleurs, et j’étais le premier surpris.
C’est tout à fait ce style du paternel qu’on retrouve chez Chaplin quelques années plus tard et que l’on peut apprécier, entre autres, dans Mabel’s busy que Chaplin a coscénarisé avec Mabel.
https://www.youtube.com/watch?v=hZjvEUm29Z0