Charlot patine par Maqroll
Pour ce huitième film chez la Mutual, Charlot est tout d’abord serveur en brasserie. En salle et en cuisine, il enchaîne les fausses maladresses (les portes battantes, les cocktails…) qui se retournent inévitablement contre les clients ou ses collègues… La deuxième partie donne son titre au film en retenant l’attention et les mémoires : sur une patinoire attenante, Charlot montre une fois de plus ses dons d’acrobate et ridiculise ses adversaires sur la glace grâce à quelques figures de haute volée où l’adresse rivalise avec l’esthétique… Rencontrant alors la belle Edna (Eternelle Edna Purviance), il est invité à une soirée où il se fait passer pour un aristocrate (rappel de Charlot et le Comte)… Là, on patine encore et à la fin, malgré l’arrivée des policiers (échappés d’Easy Street ?), c’est toujours Charlot qui gagne et le gros méchant qui perd ! Même si le scénario n’est pas un modèle de construction et d’équilibre, c’est un film qui dégage une énergie phénoménale et la terrible envie de vivre de Chaplin, réjouissante et communicative.