Marty McFly n'a rien inventé !
Un des premiers Chaplin, parmi les douze courts tournés pour la Mutual, et sûrement l’un des meilleurs slapsticks : Charlot cabriole sans arrêt sur ses roulettes, avec un talent plutôt estomaquant, qu’on retrouvera vingt ans plus tard dans le magasin de jouets des Temps Modernes. Les gags autour des portes du restaurant ou dans le salon de patinage sont bondissants et incroyablement vivants, avec des scènes purement physiques et des chutes à tous les étages, qu'on ne retrouvera pas avec la même intensité par la suite. « Charlot patine » est d’ailleurs probablement le court métrage dans lequel la célèbre canne de Charlot est la mieux utilisée, elle est prétexte à un nombre incroyable de gags.
Mais ce court ne se limite pas à vingt-quatre minutes de slapstick : Chaplin (qui s’est fait aider sur ce coup) brode un scénario un peu complexe, dans lequel s’entrecroisent trois histoires (Charlot/Edna, Charlot/Mr. Stout, la romance de Mrs. Stout). De sorte que Charlot est absent de l’écran la moitié du temps, et Chaplin laisse étonnamment la place à plusieurs autres acteurs pour s’exprimer. Un peu de densité dans l’intrigue ne fait pas de mal !