Charlot usurier par Maqroll
Chaplin reprend le personnage de Charlot… Cette fois, il vient de se faire engager dans la boutique d’un gros bonhomme qui tient une curieuse boutique où il est apparemment à la fois brocanteur, réparateur d’horlogerie et prêteur sur gage. La première partie du film montre des disputes incessantes avec l’autre employé de la maison dans le plus pur style burlesque, où, comme toujours, les maladresses de Charlot se retournent contre son ennemi… Après quelques démêlés avec un policier et avoir manqué de justesse de se faire renvoyer, il exerce son talent dans la boutique en accueillant un malheureux imprudent qui vient lui confier un réveil à réparer… La scène est hilarante, Charlot ouvrant l’appareil comme une boîte de conserve avant de le vider de tous ses rouages et de le déclarer finalement irréparable ! Le final rejoint le burlesque, auquel la plus grande partie de ce film appartient, à travers la disgrâce de Charlot et sa réhabilitation immédiate lorsqu’il assomme un escroc qui s’apprêtait à cambrioler son patron. En récompense, il aura la main de la (charmante) fille du bonhomme, la belle Edna Purviance, évidemment… Un film réussi, au rythme endiablé, où Chaplin montre à nouveau ses talents d’auteur, d’acteur et d’acrobate (la scène de l’échelle est vertigineuse) mais aux ambitions limitées par rapport à d’autres œuvres tournées la même année chez la Mutual (The Vagabond et One A.M. notamment).