Gibier humain
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C'est toujours difficile de critiquer un film qui a bercé son enfance. On en a souvent un souvenir magnifié qui s'avère de fait assez biaisé.
Bon allez c'est parti.
Donc, pour la pitch, c'est l'histoire de Chance Boudreaux, ancien membre des forces spéciales de l'armée US et désormais marin en galère (toute analogie à notre cher Steven Seagal dans Piège en haute mer est fortuite), qui se retrouve impliqué dans une sombre histoire de meurtres de sans-abris à la Nouvelle Orléans.
Ces meurtres sont liés à des chasses à l'homme organisées par des malfrats pour des millionnaires en manque de sensation.
Bon çà parait compliqué comme ça mais en fait pas du tout.
Parce que Chance il était juste en train de boire un café quand il est allé défendre une jeune femme, tu vois, et de fil en aiguille il se met a casser des bras.
Pour le contexte, c'est le premier film de la période américaine de John Woo, à l'époque auréolé par de nombreux succès mérités au box-office HK.
Je vous refais pas la filmographie mais le type est a priori pas un manchot. Van Damme + Woo, tout le monde dit bingo.
Donc Chance enquête sur la disparition (= mort très rapidement confirmée) d'un sans abris au coté de la fille de ce dernier.
Il fait face très vite au groupe de méchants vraiment très méchants (ils froncent tous les sourcils - c'est un signe), le tout via des scènes d'action au ralenti et des colombes qui s'envolent dans une ville de la Nouvelle Orléans étrangement vide et apathique.
Le chef des méchants, joué par Lance Henrikssen, est tellement méchant qu'il passe sont temps à insulter et foutre des torgnoles à tout de qui bouge, y compris aux mecs qui lâchent 750.000$ pour participer aux chasses.
Sur le plan du scénario, je ne vous cache pas que c'est pas du Aaron Sorkin, et que ca va pas chercher bien loin (en particulier la première demi-heure d'exposition est assez ennuyeuse)
Sur le plan de la réalisation, c'est pas forcément mal foutu même si on ressent un certain manque de moyen tout au long du film, un sentiment étrange de vide, des cascades avec des doublures gaulées à cent kilomètres, et des combats assez empotés.
On pourra noter les nombreux gimmicks de réalisation propres à Woo qui semblent assez forcés
Reste tout de même une certain classe imposée par Van Damme et son mulet..heu...légendaire et une réelle implication, quelques répliques qui feront sourire et une scène de baston finale divertissante et efficace.
Mention spéciale aussi aux multiples cabotinages de Lance Henrikssen et de son acolyte joué par Arnold Vosloo (vous le connaissez sans doute sans le connaître).
Chasse à l'homme est de mon point de vue un film à prendre au second degré, assez amusant dans sa bêtise niaise et son exploitation étrange de l'ambiance de Louisiane, avec des bastons tantôt violentes, tantôt rigolote.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.
Créée
le 5 janv. 2018
Critique lue 175 fois
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