Apparemment, il est ici principalement question du paradoxe d’Achille et de la tortue énoncé par Zénon d’Elée, selon lequel, bien qu’Achille soit évidemment plus rapide que la tortue, il ne pourrait jamais la rattraper car le temps qu’il la rejoigne, elle aura avancé, même si c’est lentement, la difficulté se reproduisant systématiquement. Le souci est que le film n’aborde réellement le paradoxe qu’au bout de 3 minutes (sur une durée totale de cinq) : on a alors une bonne illustration du paradoxe, mais seulement durant quelques petites secondes car on assiste alors à une démultiplication de la jeune fille et de la tortue qui rend le tout illisible.
Visuellement, à défaut d’être beau, c’est plutôt réussi, le réalisateur fait preuve d’une belle maîtrise technique. Personnellement, je trouve le film hideux malgré les efforts, je n’aime pas ces images de synthèse, les couleurs, de même que la musique électro proposée. Et en plus la jeune fille joue très mal.
Et je n’ai pas bien compris où voulait en venir l’auteur, au-delà de la finalement médiocre illustration du paradoxe : soit je suis crétin (en gros, je ne suis pas une flèche, même mobile, voir cet autre paradoxe formulé par Zénon), soit ce n’est vraiment pas limpide. Je préfère croire que le film est mal foutu, abscons ! Pour moi, sur ce thème, il y avait sans doute mieux à faire, quoique ce ne soit pas simple à représenter !
Le court métrage s’achève par une résolution du problème un peu crue, et qui se veut amusante. Pourquoi pas, quoique je ne sois pas trop convaincu ! En tout cas, la tortue a le tort, ici, de croire au paradoxe de Zénon d’Elée. La fin lui prouva qu’elle avait tort, et que le tort tue.