Si le cinéma au pays du matin calme brille de mille feux, c'est bien grâce à des cinéastes comme Park Chan-wook, Bong Joon-ho ou Kim Jee-woon et d'autres encore. Ce serait toutefois injuste d'oublier les types qui ont sans doute moins de talent mais tout autant d’idées pour nous divertir.
Vous l'aurez compris, ce film s'inscrit dans la lignée des films cons asiatiques (c'est comme ça que je les appelle), ces films souvent fauchés (ça n'a pas l'air d’être le cas ici) avec des effets spéciaux souvent bas de gamme (c'est le cas ici) mais qui arrivent à générer un plaisir certain chez votre serviteur (moi, on ne sait jamais si quelqu'un a pas compris). C'est un peu le pendant asiatique des comédies américaines style "Scary Movie"*, "Trucmuche Movie" ou je ne sais quoi d'autre mais en mieux. Là ou les comédies américaines peinent à me faire esquisser un sourire forcé, ces films-ci parviennent à me faire rire; pourtant c'est tout aussi débile (je dis ça avec beaucoup d'affection).
C'est l'histoire d'un flic muté dans un village de campagne (réputé village zéro délinquance) et qui doit résoudre des affaires de meurtre mais qui ne sont en fait pas des meurtres. L'amoncellement de cadavres dans le village est en fait l'oeuvre d'un sanglier tueur visiblement hommenivore (ça vous a fait rire, avouez-le).
En plus de ses acteurs qui surjouent (véritable régal) et de son monstre en images de synthèses drôlement mal foutu (même si on a vu bien pire), le film accumule les répliques stupides et certaines situations sont sympa. Le film a ses faiblesses mais reste globalement satisfaisant alors pas de quoi s'en priver.
Chaw est un bon représentant de son genre, un genre absolument indispensable sans lequel on serait bien emmerdés.