"Chebin gentil, che film !"
Cheba Louisa pourrait être qualifié de gentil téléfilm. Ca ne fait de mal à personne, ça ne prône pas grand chose de sensible et la réalisation est invisible. L'histoire est d'une platitude sans nom, sans rebondissement, rien d'inattendu, on sait comment ça se terminera, on peut même prédire ce qui va se passer durant le film.
Cependant, il y a effectivement une certaine fraîcheur dans ce film qui ne cherche pas à se faire passer pour ce qu'il n'est pas. À savoir une comédie gentillette sur la solidarité inter-communautaire où les clichés en prennent (gentiment, toujours) plein la face. Et l'occasion de réunir dans un même plan Rachida Brakni, tout en réserve ici, un peu trop effacée par Isabelle Carré, en mère paumée un peu bohème. C'est plein de bons sentiments, c'est touchant par moments. Pas de doute, ça finira diffusé sur France Télévision. Malheureusement, on sait que les bonnes intentions ne font forcément pas un bon film. Que Françoise Charpiat ait écrit Cheba Louisa en réponse au débat insensé sur l'identité nationale apporte à son film un côté sympathique. Ca permet aux spectateurs tels que moi de ne pas être trop sévère et de mettre une note moyenne mais assez juste, malgré des dialogues très pauvres et des scènes parfois mal écrites.