ça blablate en cul de poule

Cheerful weather for the wedding est une logorrhée filmée, épuisante et continue aux accents British et distingués. Des jeunes gens à la personnalité cintrée y échangent avec componction des propos sans intérêt et quand l’émotion affleure, perceptible dans le frémissement d’une narine trop mouchée, elle est bien vite noyée dans un doigt de brandy siroté du bout de chastes et désirables lèvres. Un comble pour cette comédie dromantique dans laquelle une future mariée tourmentée prend conscience que choisir c’est avant tout renoncer à Luke Treadaway.
Dire que je n’ai pas accroché est un euphémisme, dire que je trouve le rosbif un peu trop cuit serait un contre sens. Disons que c’est le genre de film pour lequel il faut être à jeun, reposé et concentré. 3 conditions essentielles, notamment pour une lecture optimales des sous-titres, que je ne réunissais pas en ce samedi soir dédié à des agapes flambées à l’éthanol. Le fait de m’être fait honnir par quelques vagues connaissances à qui j’avais promis The human race et qui se sont retrouvés devant 3 donzelles babillant avec 4 puceaux est anecdotique, je regrette simplement de n’avoir pu apprécier comme il se doit la jolie frimousse de la délicieuse Felicity Jones.
Je me permettrais néanmoins de conseiller à Donald Rice, dont c’est le premier film, d’opter la prochaine fois pour des scripts plus courts ou moins remplis de dialogues creux ou trop subtils : ils anesthésient toutes les émotions qu’un silence aurait suffi à éveiller. Peut-être.

Pourquoi regarder : parce que vous êtes fan de Downton Abbey.

Pourquoi ne pas regarder : parce que vous n’êtes pas bilingue.