Dans la comédie romantique, il ne faut jamais sous-estimer la puissance de la lettre épistolaire, qui fait apparemment des ravages. Ça a commencé avec Shop around the corner, il y avait Lettres à Juliette, P.S. I love you, et bien d'autres, et Cher John est du même tonneau. Un soldat revient dans sa ville natale le temps d'une permission, rencontre et tombe amoureux d'une jeune femme, dont ils jurent de garder leur relation via des lettres, lui quand il sera en mission et elle durant ses études.
Le problème de ce film, est que je crois pas du tout à ce qui se passe ; entre le regard bovin de Channing Tatum, et le côté oie blanche d'Amanda Seyfried, qu'elle assume totalement parce qu'elle dit être incapable de prononcer un gros mot et d'être vierge, et le manque total d'émotions entre les deux, ça fusille un peu toute l'histoire. Du coup, je m'attache aux autre personnages, au retour d'Henry Thomas, à Richard Jenkins jouant le père autiste de Tatum dont la passion est collectionner des pièces de monnaie, sans oublier les scènes au front qui sonnent faux....
Même la fin a quelque chose d'attendue, voire de mièvre, à un moment où le réalisateur hurle au public de pleurer, non, ça ne marche pas.
Je ne connais pas Nicholas Sparks, l'auteur du roman d'origine, mais je sais que N'oublie jamais est lui aussi tiré d'un de ses livres, donc c'est certainement l'adaptation qui est loupée, et ce que j’appellerais deux belles erreurs de casting.