Chercheuses d'or de 1933 par busterlewis
Il y a deux personnes à créditer pour le succès de Gold Diggers 1933, le réalisateur Mervyn LeRoy et le chorégraphe Busby Berkeley.
Le film a parfaitement l'esprit des productions des années 30. Certes, la crise de 1929 est encore présente, mais dans le cinéma et dans le show business règne une sorte d'insouciance. Insouciance que l'on retrouve dans les thèmes des spectacles présents dans le film. Le personnage du producteur n'est nullement un philosophe ou un penseur, il sait ce qui marche à l'instant T. C'est pourquoi il décide que le thème de son prochain show sera la crise. Il n'y a que Broadway ou Hollywood pour faire de l'argent sur le dos de la crise et des pauvres gens. "La crise est partout, venez voir comment nous la mettons en scène." C'est véritablement gonflé de faire ça.
Mais ce n'est pas le sujet du film. Gold Diggers se découpe en deux parties. Une partie de pure comédie, un peu vaudeville où quelques danseuses de cabaret essayent de jouer un tour à deux riches bourgeois. L'autre partie est entièrement la responsabilité de Busby Berkeley.
Cette seconde partie fait du film une comédie musicale et pas une simple comédie comme on en voit tant dans les années 30 et 40. Et les numéros musicaux ne sont pas ceux qu'on voit dans les films de Fred Astaire ou de Gene Kelly. Busby Berkeley créent de véritables tableaux, mais plus encore que ceux présents dans les films de Minnelli. Berkeley, et ce sans vulgarité, utilise les formes du corps des femmes. Il en fait des figures géométriques abstraites. Leurs mouvements dans l'espace forment un ballet. Tout est chorégraphié de façon très précise et au final, c'est un spectacle incroyablement beau et impressionnant. Tout est fluide. La musique est belle, les danseuses radieuses et leur danse un délice.
Gold Diggers 1933 fait parti de ces grands films de l'âge d'or hollywoodien pour la simple raison qu'il ne semblait y avoir aucune limite dans la création cinématographique.