Sans forcément être déjà la suite de trop (encore que), on peut surtout y voir une suite en manque d’idée. Car au bout du compte, c’est surtout une inversion du concept, mais la trame narrative reste grosso-modo la même. On peut y ajouter un antagoniste caricaturale au possible du scientifique corporatiste (genre le type est plus un homme d’affaire qu’un vrai scientifique) qui finit par virer tireur d’élite. Ajoutons qu’on zappe Amy sans cérémonie, histoire de pouvoir caser la love story de Nick (avec une hypersexualisation hallucinante pour présenter la baby-sitter du coup), un PDG qui oscille entre Père Noël et Walt Disney, et puis le couple Wayne/Diane qui voyage sur des pentes plutôt glissante par moment (l’argument pour le final dégouline de sexisme, mais bon, c’est pas grave, hein, c’est les années 90). Au-delà de ça, on retrouve donc le côté comédie familiale qui fonctionne plutôt bien, mais on perd le côté aventure pour une simple succession de gags, parfois redondants ou un peu lourdingues, qui versent parfois dans l’absurde le plus total. Le côté jeu des échelles est moins exploité aussi.
Le casting est dans l’ensemble correct, les personnages étant de purs stéréotypes, les acteurs vont rarement chercher au-delà. Une fois de plus, pas très fan de la musique, même si on change les thèmes. Décors, mise en scène et effets spéciaux restent efficaces, même si on grille quand même certains artifices assez facilement, ou que certaines incrustations sont visibles. Et puis il y a cette scène au début avec des images de synthèses tellement foireuses que je n’ai même pas compris ce que c’était censé être.
Bref, dans l’ensemble, ça fera le taff une fois de plus, il y a quelques idées/scènes plutôt intéressantes et efficaces ; mais ça restera quand même inférieur au premier.