Un cheval de compet qui a besoin d'entraînement

Mise à jour du 30/01/2017

Voir un film de Steven Spileberg est presque toujours pour le meilleur. En effet, pour l'instant, je n'ai pas vu un mauvais film de Tonton Spielberg qui soit vraiment mauvais (même le Royaume du Crâne de Crystal, ne m'a après coup pas l'air si détestable que ça. Et je n'ai pas vu 1941, un des films qu'il n'apprécie pas avec...le Temple Maudit ? Ok...). Cependant, il y a des films qui paraissent moins bon que les autres. C'est le cas pour moi du Monde Perdu que j'avais trouvé oubliable, la Guerre des Mondes que j'avais trouvé bof et enfin, Cheval de Guerre que j'ai trouvé très sympathique, bien que sans plus (par 2 fois !)

Spielberg re-s'en va en guerre

Comme tous les films de Spielberg, Cheval de Guerre est très bien filmé. La photographie est très ien utilisée, les ralenties sont vraiment surprenant et on a une bonne représentation de la Guerre. En même temps, pour le réalisateur d'Il faut Sauver le Soldat Ryan, c'était logique (même si on passe de la Seconde à la Première ici). Evidemment, on est bien immergé dans les 2 aspects de la guerre : l'aspect héroïque et aussi l'aspect dramatique. Mon seul grand problème est le rythme du film. Je le trouve trop lent pour ce qu'il a à raconter. Cela est logique au début afin de bien installé les personnages mais après c'est trop. Cela dit, le film devient plus intéressant et mieux rythmé passé le second. La musique de John Williams est vraiment bien, même s'il ne donne pas de thèmes vraiment marquant (tiens, un point commun avec le dernier film que j'ai vu de Tonton Spielberg). Quant aux personnages, on a le cas typique d'un film à focalisation externe plutôt sympathique.

Joey ce Héro

Le principal héro du film est Joey le Cheval. Prendre un animal comme centre du film était un paris risqué et très peu utilisé au cinéma (en tout cas à cette échelle). On se souvient bien sûr des animaux comme Lassi ou Beethoven. Mais aux niveaux des chevaux, il y a bien Spirit, l'Etalon Noir, Jappeloup chez nous et ...c'est tout (oui bien sûr il y a Crin Blanc et Flicka, mais je les connais pas). Comme tous les animaux, c'est la mise en scène qui le rend vraiment intéressant.

Les autres personnages par contre sont assez des fonctions à l'histoire. Albert Narracott (Jeremy Irvine dont c'est le premier rôle est l'archétype même de l'enfant d'une famille modeste très attaché à son cheval et qui va tout faire pour le retrouver, même en affrontant la guerre.

Le personnage que je trouve bien malgré le peu d'exploitation est le Capitaine Nicholls (Tom Hiddleston) qui se servira de Joey comme Cheval de Guerre et sera une figure héroïque. Il est assisté par le Major Stewart (Bennedict Cumberbatch, bah voilà l'origine des yaoi fan entre les 2 acteurs !) qui est assez anecdotique.

Le deuxième personnage que je trouve bien malgré le peu d'exploitation est Geordie (Tobby Kebbel) qui est celui qui aidera Joey à ce qu'il soit réunit avec son maître. On a aussi Neil Arestrup le grand père qui est la figure du renfrogné mais avec un cœur.

Ce n'est pas un hasard si les personnages humains semblent anecdotiques. Toute l'attention se porte sur Joey qui est le témoin de l'évolution des personnages, de la guerre et de sa condition. Du coup, ils sont exploités à leurs minimums, mise à par Albert qui subit de plein fouet la guerre

Une amitié par delà les conflits

Bien que le scénario soit des plus convenues pas assez intéressante au 1er acte, le film distille un aspect conte des temps modernes, comme aime faire Spielberg. Cela dit, si notre centre d'attention est le cheval, il est dommage qu'il soit vraiment relégué à l'arrière plan dans le premier acte, avant de le mettre vraiment en avant afin de nous montrer qu'il est spécial. Un traitement qu'un film comme Prince Noir n'avait pas vraiment fait l'erreur (lui met vraiment le cheval au centre. Et là vous allez me dire : Et Okja alors ? Le super-cochon n'est pas au centre du film ! Sauf que non. Okja n'est pas au centre du film mais il est l'enjeu principal et tout tourne autour de lui. Ici Joey est un observateur extérieur d'une histoire qui parle bien plus des tribulations d'un cheval durant la guerre. Cependant, malgré un premier acte pas passionnant, le film se réveille au 2 derniers et l'histoire en devient intéressante avec une vraie sensation de danger pour Joey et, spoiler, des retrouvailles larmoyants. Ce n'est pas du trop du tire à larme mais l'émotion est quand même palpable. Du coup, on a du pour et du contre.

Film anecdotique dans la filmo de Spielberg

En conclusion, je trouve que le film est assez mineur dans la filmographie de tonton Steven mais quand même pas mal. Il a aussi pris comme pari payant de faire jouer des acteurs relativement inconnus, à l'exception de Niels Arestrup ou sur le point de véritablement se faire un nom (Tom Hiddleston alias Loki et Benedict Cumberbatch alias Sherlock Holmes et Toby Kebbel qui deviendra Kobba). Cela donne un coté authentique où l'interprétation n'est ni trop lisse ni dans le sur-jeu. Et puis, on aime bien le cheval (seule viande que je mange peu. Pour ne pas dire pas du tout).