Chez nous, c'est trois ! par Selenie
Le réalisa teur Claude Duty revient après 10 ans d'absence ("Bienvenue au gîtes" bof) et il est l'un des rares à être responsable de l'un de mes très rare someil en salle obscure avec le somnifère "Filles perdues, cheveux gras"... D'ailleurs deux achecs qui expliquent les difficultés de son retour... Ce dernier facilités grâce à la présence en tête d'affiche de l'actrice réalisatrice Noëmie Lvovski qui, elle, est en pleine apogée après "Les Adieux à la Reine", "L'Appolonide" et surtout le succès de "Camille Redouble". Bref autant dire qu'on est pas franchement confiant en entrant dans la salle. Claude Duty reste sur son sujet de prédilection, à savoir un personnage un peu paumé et/ou triste qui tente de réagir et de se ressourcer... C'est donc ici le cas d'une jeune réalisatrice qui fait une tournée provinciale d'où elle est originaire pour présenter son nouveau film. L'occasion également pour montrer un visage assez inédit du monde du cinéma... Ce dernier thème est d'ailleurs plus intéressant que la mélancolie ambiante mais malheureusement c'est aussi le plus maladroitement traitée ; par exemple lorsqu'une ado demande pourquoi elle réalise des films que personne ira voir (sous-entendu les ados, seul public évidemment) la réalisatrice répond bêtement alors qu'on a envie de traverser l'écran, secouer l'ado et lui crier que les ados ne sont pas tout le public et qu'en plus ils sont le public le moins curieux et le moins intéressant... Heureusement les personnages (surtout du monde cinéma) sont particulièrement bien croqués (excellente Judith Godrèche) et l'idée générale passe tout de même. Entre légèreté et drame sous-jacent quelques scènes cocasses ne manquent pas d'égayer un film un peu bancal mais non dénué d'intérêt. A propos de Claude Duty on se dit ouf et merci à Noëmie Lvovski (qui a modifié quelques scènes)...
P.S. : juste une précision, la gare de Ploeuc-Lhermitage est fermée à tout traffic depuis 2006 (?!)