"Se faire pousser des ailes, c’est ce qui a permis aux volailles d’un élevage dictatorial de gagner leur liberté dans Chicken Run. L’appétit vorace des humains écourte pourtant cette douce utopie et une nouvelle confrontation semble inévitable. Les poulets contre-attaquent de nouveau et ça se passe sur Netflix ! Que reste-t-il de cette vigueur 23 ans après la célébration du premier opus ?"
"Tous les feux étaient au vert pour nous rassurer, en attendant de retrouver le poulailler le plus loufoque d’Angleterre. Hélas, difficile de ne pas voir venir les grandes ficelles scénaristiques, tirées l’une après l’autre et sans grande conviction. À partir de là, le film ne semble plus rien proposer d’innovant et puise dans des références outrancières, dignes de la troupe d’Ocean’s Eleven, de la force Mission Impossible ou des premières missions de l’agent 007. Les films d’évasion et de casse partagent globalement la même structure narrative. Pourtant, côté animation, Toy Story 3 était parvenu à transformer l’essai grâce aux énergumènes qui composaient la garderie Sunnyside."
"Ni la tension, ni l’humour ne sont entretenus comme il se doit. Avec une technique d’animation unique, ce vaudeville manque de tirer parti de ses gags essentiellement visuels. Seul le recyclage des objets du quotidien comme gadgets à forcer les serrures ou à tromper la vigilance des caméras permet une lecture écologique assez maline. Une idée que le scénariste des deux Chicken Run, Karey Kirkpatrick, a su mettre à profit dans Nos voisins, les hommes. Mais au lieu de chercher à cohabiter, c’est un jeu de celui qui parviendra à manger l’autre en premier qui commence."
"Plus un divertissement occasionnel qu’un événement à célébrer en famille, Chicken Run : La Menace Nuggets se dévore sur le pouce, tel un fast-food. À la fin de ce repas visuel, le goût n’y est plus et les pupilles sont aussi graisseuses que les poulets frits que l’on a encouragé une heure et demie durant. Sans prises de risques, a contrario de ce que Shaun le Mouton Le Film : La ferme contre-attaque nous a permis de découvrir, le verdict est sans appel. Nous avons affaire à un récit malheureusement convenu et au burlesque tout en retenu."
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