Je suis habitant du Pouget. C'est le village de l'Hérault où a été tourné le film.
Hier, la municipalité nous a offert une projection du film en présence de son réalisateur.
J'y allais parce que l'idée de voir notre village à l'écran était sympathique. Donc sans aucun à priori je me suis laisser porter par les images.
C'est le genre de moment dans une vie où, lorsque ça s'arrête, on ne sait plus bien ce qu'il s'est passé. La gifle.
L'histoire est tout à fait banale. Rien de particulier dans le scénario. Pas de sensationnel ici.
Mais les acteurs sont tout bonnement époustouflants. La photographie est splendide. Les dialogues somptueux.
L'avantage c'est d'avoir eu les commentaires du réalisateur après le film et de comprendre son cheminement :
"Pour combler un vrai vide de représentation, parce que j’avais le sentiment que si l’on pouvait s’identifier un peu aux films de banlieue, on ne se retrouvait pas du tout dans les films sur la campagne, qui abordaient soit le monde paysan, soit une époque révolue."
"Plus tard, quand j’ai commencé à faire des films, il m’a semblé tout naturel de raconter l’histoire de jeunes péri-urbains qui trainent ensemble, écoutent de la musique, jouent au ballon, boivent de l’alcool, fument du shit, se battent, et n’ont pour refaire le monde qu’un banc ou un terrain de foot."
Je ne peux que vous pousser à aller voir ce film en salle pour soutenir le travail de Jean-Baptiste Durand. Vous ne le regretterez pas.