Chez Mirales, la staticité de la vie de campagne n'a d'égal que sa quête, entre les lignes, d'absolu.
On tournerait tous au vinaigre, coincés dans cet horizon bocalique, non par choix mais par origine.
On apprécie le prénom du personnage d'Anthony Bajon, dog, à la lumière des dernières scènes.
On apprécie les dialogues comme les images qui respectent tous une des lois essentielles de l'art poétique : montrer plutôt que dire.
A de rares moments, on tombe dans le facile, l'entendu, pire : le jugement.
Il y a cette scène où Mirales en jogging venu récupérer sa drogue apprécie un moment la grâce de la musique classique.
Il y a cet autre moment autour de la littérature.
En deux mots : le réalisateur qui est passé par les beaux arts distingue bel et bien la vie médiocre et vide de gosses du village de la vie culturelle qui, elle, vaut quelque chose.