Dans un village du Sud de la France, le Pouget, du côté de Montpellier, une bande de grands ados se réunissent autour de la fontaine locale pour tuer le temps, pour faire les malins, raconter des bêtises. Parmi ceux-ci, il y a Dog, un garçon timide, qui parle peu et son pote, Mirales, un beau parleur, qui cite Montaigne à tour de bras. La relation entre les deux amis va quelque peu se compliquer quand apparaît Elsa, une étudiante venue passer les vacances d’été dans le village, va entretenir une relation avec Dog.
Rien de très original dans cette histoire d’amitié, mais le film va gagner en intérêt au fur et à mesure que la psychologie des deux personnages va se dessiner. Au fil des minutes, on se rend compte que la relation entre les deux amis a presque quelque chose de toxique, Mirales exerçant une forme de domination sur son ami, ce dernier subissant des remarques de plus en plus désobligeantes de son ainé, jaloux de son amourette avec Elsa.
Dans son premier long-métrage, Jean-Baptiste Durand évoque la vie de ces jeunes, loin des grandes villes et des banlieues, mais eux aussi confrontés à une forme de désœuvrement, attendant que les choses se passent, vivant de petits boulots ou de trafic.
Dans les rôles principaux, on retrouve Anthony Bajon (Dog), déjà très bon dans la série Le Monde de demain, incarnant Bruno Lopes / Kool Shen du duo NTM. Mais la bonne surprise, c’est Raphaël Quenard, très à l’aise pour incarner cette grande gueule de Mirales, dans un style très naturel, un jeu à la limite de l’improvisation et assez irrésistible. N’oublions pas de citer Galatea Bellugi, dont on n’a pas oublié le personnage dans L’apparition de Xavier Gianoli en 2018.
Chien de la casse est une bonne surprise, un film plein de charme et de qualités, aux accents, par moment presque rhomeriens, composés de personnages jamais figés, souvent réalistes et très attachants.
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