Vraiment une claque ce film. Je ne savais pas à quoi m'attendre car à part ma mère et Victor B je n'ai vu personne en parler. Franchement, un film qui n'est ni réac, enraciné dans une culture de droite conservatrice, ni dans une idée de prendre de haut, et bah ça fait du bien. J'aime vraiment cette idée de parler des petits patelins, de ces endroits paumés dont on ne connaît limite pas les noms en dehors des grandes villes qui sont proches. J'aime voir cette jeunesse qui est restée dans une petite ville de campagne et qui ne sait pas vraiment où aller, est-ce qu'on reste ici ? est-ce qu'on part ? est-ce qu'on a des projets pour notre petite ville ? Cette sorte de dualité aussi entre Mirales et Dog, celui qui est bourré de références littéraires et qui a un diplôme en cuisine et celui qui n'est jamais très sûr de lui. Et le chien putain, le chien ! Tout ce contexte où les occupations principales sont de traîner, d'aller au bar tabac et d'acheter des jeux à gratter. C'est beau dans cette simplicité de vie au sein de ce contexte. C'est d'un réalisme fou, ça on s'en rend compte quand on a soi-même vécu à la campagne ou en petite ville. Et Elsa qui arrive et qui casse cette routine. Franchement en regardant le film je me suis même posé la question de si Mirales était jaloux de ne pas avoir Elsa ou si il était jaloux et voulait sortir avec son pote, mais en fait la question n'est même pas là, l'enjeu c'est de voir son meilleur ami ne plus être disponible. Cette thématique de jalousie et de possessivité m'a énormément plu. Et y a aussi la mère de Mirales qui est un enjeu à part entière dans le fait qu'il se sent obligé de rester même s'il reste aussi pour d'autres raisons. Mais dans les points négatifs je dirais qu'on oublie facilement les prénoms des personnages, je sais pas si ça compte vraiment mais moi ça m'a un peu déstabilisé voilà.