Non, ce n'est pas, contrairement à ce que l'on pourrait penser avec le titre du film, un énième long-métrage sur la vie difficile dans les banlieues à Paris ou à Marseille sur fond de Jul. J'ai trouvé Chien de la casse très subtil, beaucoup plus que ce à quoi je m'attendais avec le titre.
Si le scénario est, au final, assez basique, le film dénote par son décor (un magnifique village perché du Sud de la France), sa bande-son (musique classique, piano), ses personnages qui sont très subtils et pas du tout caricaturaux, et ses acteurs !! Mama quels acteurs ! Raphaël Quenard magistral en Miralès petite racaille philosophe, Anthony Bajon très émouvant, Galatéa Bellugi très naturelle.
C'est donc par ces aspects et sa magnifique réalisation (beaux plans, beaux cadres, belles lumières...) que j'ai accroché à ce film dynamique et en même temps contemplatif (très bon rythme très équilibré d'ailleurs). Chien de la casse mérite amplement ses 2 Césars (meilleur premier film pour Jean-Baptiste Durand et meilleure révélation masculine pour Raphaël Quenard).
(mention spéciale au chien Malabar !)