Nobody's perfect !
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le 25 juil. 2023
Seize ans après le film de Wong Kar-Wai, capsule acidulée et survoltée de liberté artistique filmée à hauteur des yeux de personnages évoluant dans des rues bondées, Wang Xiaoshuai prend de la hauteur pour filmer, lentement, son personnage surplombant la même ville. Les couleurs criardes laissent place à une brume pâle, terne, et le point de vue ne fait que nous plonger dans le vertige de ce père face à cette réalité doublement insoutenable : lorsqu'il pense à son fils, désormais mort, il ne voit rien de plus qu'une ombre puisqu'il ne l'a pas vu depuis son départ de la ville, 15 ans plus tôt.
Interrogeant les distances séparant les êtres dans la Chine d'aujourd'hui, les liens qui s'effilochent même sans elles de part la puissance du choc générationnel actuel, le film, comme ce père, commence par essayer de comprendre ce jour tragique pour finir par découvrir la force d'un lien dont il ne soupçonnait visiblement pas même l'existence. Par un montage aussi simple que subtil un dialogue père/fils par delà la mort fini par s'installer, soulevant de nouvelles questions à chaque bribe de réponse.
La force d'un certain cinéma social Chinois m'est encore ici confirmer, si tant est qu'il le fallait après avec découvert le cinéma de Jia Zhang-Ke ou An Elephant Sitting Still. Sans pour autant donner lieu à des films se ressemblant tous, ni même à ce que l'on pourrai qualifier d'école, ils ont en commun cette manière de montrer cette société dans ce qu'elle a de plus sombre au quotidien, sans misérabilisme ni jugement, avec une esthétique magnifique alliée à une économie de mots rendant le tout bien souvent bouleversant.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes 2021, en espérant paradoxalement voir moins de films cette année... et Quand je déménagerai ça fera beaucoup de cartons (Section DVD/BR)
Créée
le 25 avr. 2021
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