L'ambiance est pesante, les nerfs toujours prêts à craquer, la colère se mêle au désespoir avec sincérité. Il n'y a pas l'ombre d'un doute, Chorus est une oeuvre à l'immersion totale, où l'on partage la vie d'un couple, séparé après la mort de leur enfant de 8 ans. Une même souffrance, mais deux manières de la vivre. Est-ce qu'on doit faire avec? Peut-on surmonter une telle épreuve? N'est ce pas plutôt une manière de tromper la réalité que de passer à autre chose? En effet, la trace qu'aura laissé l'enfant ne s'effacera jamais, qu'on le veuille ou non.
En plus d'avoir une photographie incroyable, Chorus se distingue par un rythme, qui en entre-mêlant flashbacks et scènes dans le présent, n'est jamais trop lent, et arrive à nous maintenir en haleine du début à la fin. La musique, l'homme et la nature, la famille, font parties des thèmes poussés à leur paroxysme. La musique est exultoire, la nature est essentielle, la famille nous rassure.