Quand les clichés fonctionnent.
Honnêtement, dès que j'ai vu la bande-annonce de Chronicle, j'ai été inquiet. Elle semblait déjà en dire trop, mais une fois au cinéma, il n'en fut rien: effectivement, l'histoire est prévisible, l'ado torturé et malheureux qui se venge, ce n'est pas nouveau et le dénouement est évident si on y réfléchit bien. Mais malgré l'accumulation de clichés de films de super-héros, le traitement du film m'a complètement emporté, par sa mise en scène originale, mais aussi pour cette façon qu'il a de se concentrer sur le retournement d'Andrew. Je m'explique.
Dans ces situations, on cherche à voir l'évolution du personnage, qui se trouve confronté à lui-même et doit décider de la voie qu'il veut suivre, le bien ou le mal (encore que pour moi, ces notions sont très abstraites). Ici, plutôt que de longs questionnements en voix off, c'est les actes du personnage qui montrent son changement, et lorsqu'il n'a plus rien à perdre, il se déchaîne. La représentation est pour moi plus réaliste: imaginez que vous puissiez acquérir ces pouvoirs, vous n'allez pas me dire que vous ne seriez pas tenté de vous venger de ceux qui vous font du mal, sans attendre des jours et des jours?
Je le répète, c'est vrai que Chronicle enchaîne les clichés des films de super-pouvoirs, mais loin d'un Green Lantern que j'ai trouvé indigeste, on a ici un film fort, qui se base sur une vision assez réaliste, même si je l'accorde, parfois exagérée.
Un film que je recommande et que je reverrai avec plaisir.
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