Comme souvent dans ce style de film (le "found footage" sorte de docu filmé caméra à l'épaule par les protagonistes de l'histoire et dont on retrouve en général les images après les faits évoqués afin d'en reconstituer l'histoire), la justification de la présence d'une caméra est tirées par les cheveux, mais part d'une bonne idée : un gamin battu par son père qui veut se servir de l'image comme preuve de sa brutalité.
Cette idée permet de construire un personnage de victime très intéressant et crédible, et de faire évoluer les personnages, ce qui est un des points forts de l'intrigue.
Si l'ensemble se regarde avec plaisir, le film, dans un genre trop typé pour éviter les comparaisons, ressemble malheureusement plus au final à un patchwork de tous les films/livres dont il s'inspire qu'à un vrai projet original et innovant. On reconnaîtra donc au passage Cloverfield pour la réalisation, ou encore The Prodigies pour le sujet (adapté du génial La nuit des enfants rois de Lenteric), Carrie (le livre de Stephen King) pour l'histoire générale et la fin apocalyptique, et même Incassable (le seul bon film de Shyamalan), pour le coté mythologie du super héros et le questionnement sur l'usage du pouvoir ainsi obtenu.
Agréable et franchement divertissant dans l'ensemble mais pas toujours très convainquant ni abouti (au niveau du scénario comme de certains effets spéciaux).