Film visible sur france.tv au Cinéma de Minuit jusqu'au 03/02/2024.
Une liste d'un Velasco sur SC me rappelle de le 'noter' et surtout d'enregistrer que ce beau Cinéma de Minuit m'a fait découvrir un film d'Antonioni que j'avais d'abord abandonné puis retenté et finalement trouvé passionnant.
Mini remarques avec mini spoils:
Dans le genre prophétie autoréalisatrice, cette histoire en est un bon exemple ou dans le genre ironie du sort: car un mari déclenche sans le vouloir la réunion entre sa femme alors innocente avec un ancien amour de jeunesse.
Le riche mari est tombé sur des photos de sa femme avant qu'ils se rencontrent et
a engagé un détective pour en savoir plus sur la femme qu'il aime et qui l'aime aussi.
Pourquoi veut il en savoir plus et de cette manière? Je ne sais encore pas: peut-être par inquiétude ou jalousie de son passé sans lui...c'est pas clair, car on ne le voit d'abord pas.
Le film commence par les amusants détectives. Dont l'un est très consciencieux à la tâche.
Toujours est il que c'est le mari qui ouvre la boite de Pandore, qui déclenche une série d'évènements qui conduiront en effet (possiblement ) à l'adultère (voire pire...) TOTALEMENT absent au début:
Avant l'effet papillon, l'effet cocu fait-maison?
Le couple tranquille est très riche, installé...le mari tombe sur des photos qui ont perturbé sa tranquillité. Ces photos de sa jeune femme resplendissante et souriante et plutôt "différente" dira un détective, viennent planter la graine du doute ou au moins de la curiosité mal placée.
Le mari n'avait que demander à sa femme, lui parler, mais peut-être que ça se faisait pas à l'époque et c'est aussi ce dont ce Michelangelo Antonioni voulait peut-être parler? Je le connais encore mal.
Donc sur le fond, j'ai trouvé ça en fait amusant et puis hyper triste (mais je ne veux pas divulgâcher pourquoi).
Mais sur la forme, ça me reste aussi en tête car j'ai par exemple aimé là où il place ses personnages...souvent avec une ligne fuyante vers l'horizon (je ne sais pas comment ça s'appelle...mais le plan est découpé comme un tableau...souvent un rectangle avec une ligne le coupant en deux et les personnages parlent en bas à gauche).
Un plan au bord de l'eau avec le couple qui finit par s'asseoir m'a fait penser à un film de Yasujirō Ozu où les personnages de dos sont assis devant la mer avec un quai, une route qui part au loin très loin à l'horizon...comme un tracé de vie.
Ps: les beaux bijoux portés par Lucia Bosè accroche l'oeil, même en noir et blanc!