Pourquoi une aussi haute moyenne?

Je fais toujours confiance aux notations Senscritique, mais je ne comprends la note attribuée par la communauté à ce film... c'est mon premier Wong Kar Wai, peut être est ce la cause de mon incompréhension!
Le film s'ouvre sur un ensemble de scènes que j'ai beaucoup aimé. Un rythme et un style saccadé que je n'ai jamais vu en ouverture d'un film dit traitant d'amour! Une composition musicale originale associée à quelques minutes de vidéos saccadée enrobées d'un texte intrigant en voix off! Cela laissait présager une oeuvre qui allait certainement me plaire!!!
Et ce fut le cas pour les premières trente minutes.
Le film s'articule autour de deux histoires d'amour. La première s'étale sur les 30 premières minutes du film, la deuxième sur l'heure restante.
La première histoire met en rapport deux êtres que tout semble opposer. Lui, fait partie de la police et passe ses soirées à courser les malfrats. Elle, est empêtrée dans des histoires de drogue qui finissent mal. Lui reste attaché à son ex même après la rupture et semble naïvement espérer son retour. Il va même jusqu'à supposer que la rupture n'a été qu'un poisson d'avril et passe tout le moi pendu au téléphone. Elle croit manipuler des indiens pour qu'ils fassent la mule pour elle et transportent de la drogue par avion. Mais c'est elle la proie. On comprend après que son dealer a fait en sorte qu'elle lui soit redevable. Elle a payé les indiens, leur a fourni la drogue et se retrouve à l'aéroport sans rien avec la dette de la drogue à rembourser à son dealer. Lui semble faible. Elle semble imbattable. L'histoire se termine le soir où il comprend que son ex ne reviendra plus et où elle comprend qu'elle n'arrivera pas à retrouver la drogue. Ils se trouvent au comptoir du même bar. Il l'approche d'une manière peu conventionnelle... A la fin de leur beuverie il l'emmène chez lui. Elle dort. Il en profite pour lui cirer les chaussures et part courir. Pour lui la course à pied est le meilleur moyen pour faire passer un chagrin d'amour. En asséchant son corps par la sueur, il ne laisse plus de liquide à ses yeux pour pleurer. C'est le jour de son anniversaire. Personne ne l'appelle sauf elle. L'histoire se termine quand elle l'appelle.
J'ai trouvé la manière avec laquelle il a présenté cette histoire très originale. J'aurais aimé que le film soit entièrement articulé autour de ces deux personnages. Les personnalités qu'il a pu développer pour ces personnages sont intéressantes à mon avis. Sur certains points, le personnage féminin m'a rappelé Marla de Fight Club que j'aime tout particulièrement. A cela s'ajoute la musique que j'aime beaucoup. Ces 30 étaient très prometteuses. Malheureusement la suite fut décevante...
La deuxième partie du film est trop lente à mon avis. En plus, on perd la composition originale de la première partie pour une répétition infinie de california dreaming des papas and the mamas. On comprend le rôle de cette musique puisque c'est là où le personnage féminin désir aller. Mais l'écouter en long et en travers pendant une heure... Ce fut presque une torture.
Le personnage masculin est encore un policier. Cette fois ci en uniforme. Plus âgé que celui de la première partie du film, semble plus mature aussi. Mais il parle à ses objet et les considère dotés d'émotion. Le personnage féminin semble vouloir n'en faire qu'à sa tête malgré sa position dans le restaurant de son cousin. Très souvent elle ne suit pas ses ordres et n'en fait qu'à sa tête. Elle en arrive même à oublier de payer l'électricité au point qu'on la leur coupe.
Cette deuxième partie du film n'avance pas. Les faits semble se suivre sans raisons, sans impacter l'histoire. D'ailleurs il n'y en a pas. Les deux personnages étalent leurs excentricités devant la caméra sans que rien ne se passe. Plusieurs actions semble complétement invraisemblables. C'est peut être de la contemplation, mais je n'y vois rien à contempler.
Du fait de sa longueur et de sa lenteur, cette deuxième nous fait oublier la beauté et la promesse de la première. C'est dommage...