Alors, comment pourrai-je introduire cette critique, un film mitigé, je n'ai pas trouvé ce Chungking Express mauvais loin de là mais bon assez décevant quand même ...
l'histoire nous plonge dans un quartier crade de Hong Kong ; Chungking sauf que wong kar-wai nous montre rien de ce dernier, aucune longue séquence où on nous montre la quotidienneté, la vie urabaine, simplement la rue, Chungking n'existe pas, Chungking est un fast food, un bar, un marché couvert et deux appartements, le quartier n'est pas traité comme un personnage à l'instar de New York dans taxi driver, le quartier n'a aucun effet sur les personnages en tout cas on nous le montre pas assez, pratiquement l'intégralité du long métrage est filmé en intérieur ou bien dans un espace bien délimité, par conséquent, les personnages ne subissent pas le mouvement de la ville.
Ce constat est notamment flagrant avec meuf de la première histoire avec son look de retro blonde des années 50 complètement stupide qui se trimbale cigarette à la main en lunettes de soleil mentau et en talons aiguille, aucune reaction des habitants du quartier face à un tel manque de goût, cest un scandale ! Plus sérieusement j'ai cru à un mauvais cospaly de Helena Bonham Carter dans fight club, sauf que cette dernière est en adéquation avec son cadre de vie désastreux, Marla dans fight cluclub est une épave humaine et c'est crédible, la meuf kitsch de Chungking n'existe pas, elle tire sur 3 indiens et prend la fuite en courant talons aiguille au pied, cette première partie de film me prend pour un con et est une purge pour moi qui a une affinité pour les films naturalistes.
Vous allez me dire que je chipote et c'est sûrement vrai, mais franchement j'ai trouvé ce premier acte pathétique, le rythme est saccadé, nous passons de la meuf hyperactive au jeune policier dont histoire m'est complètement passé par la tête, il l'a raconte, je ne vois rien de filmé appart un plan fixe sur une cabine téléphonique ou dans son appartement entrain de bouffer des ananas, naturellement, sa ne m'a vraiment bronché.
Néanmoins le 2éme acte m'a bien plus plu, je le trouve bien mieux maîtrisé, c'est lent Wong Kar-wai prend le temps d'installer une véritable relation entre ses personnages et nous montre leurs visages, leurs mimices, leurs passions et leur quotidien, la profonde solitude du personnage principal et l'énergie vitale de la protagoniste.
La mise en scène de ce deuxième acte est bien plus adéquate, elle n'est pas forcé avec une caméra qui bouge dans tout les sens ou des ralentis d'alcoolique, chaque procédé est habituellement adapté à chaque séquence.
Ma fois, mon bilan pour ce film est mitigé j'aurai préféré que seule la 2éme partie existe, 6/10