Plus connu pour ses comédies « american way of trash » (American Trip en 2010 ou Nos pires voisins et sa suite en 2014 et 2016), l’anglais Nicholas Stoller est ce que l’on appelle communément un « Yes Man ». Un réalisateur/scénariste efficace et chevronné qui s’efface souvent pour laisser le champ libre à une tripoté de comiques populaires qui souhaitent s’afficher dans des délires souvent outranciers entièrement dédiés à leur propre canonisation. On se souvient de Jim Carrey dans Yes Man (justement), de Russel Brand et Jonah Hill dans American Trip ou de Seth Rogen et Zack Efron dans Nos pires voisins. Personne en revanche ne sait vraiment qui se tient derrière la caméra ou qui tente de faire tenir un flot de vannes ininterrompu dans une trame narrative à peu près cohérente. Stoller est de ces hommes-là, ceux qui trouvent finalement leur bonheur sur les plateaux mais loin des canapés des Talk Show promotionnels de Jimmy Fallon. Le voir aujourd’hui aux commandes d’un film d’animation, aidé par Doug Sweetland (transfuge de Pixar), a quelque chose de surprenant. De quoi faire enfin éclore une sensibilité d’auteur ? Pas vraiment. Cigognes et Compagnie (Storks en V.O) est au diapason de ses autres travaux, entre respect de convention maintream et sympathique dynamitage de quelques codes.
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