Une bonne adaptation du livre

Tout d'abord, prendre ce film pour ce qu'il est: du divertissement pur et simple.Ayant lu le premier tome de cette saga, j'ai vu cette adaptation qui lui est plutôt fidèle entre les gimmicks d'Anastasia ("maniaque du contrôle", elle qui se mord la lèvre) et ceux de Christian Grey (il refuse d'être touché). Personnellement, je trouve que la demoiselle fleur bleu pas tant que ça est mieux incarnée à l'image que l'homme d'affaires en apparence sûr de lui. Or, Jamie Dornan arrive à rendre l'esprit du personnage comme il convient et son "manque" de ressemblance physique s'en trouve donc comblé. N'oublions pas que l'écrivain a réussi à se faire embaucher comme consultante sur l'adaptation de son livre et a pu bien orienter la réalisation. Au niveau du SM lui-même, la chambre rouge n'est pas un lieu de torture juste une pièce où Grey a des jeux sexuels avec ses "soumises". Le fantasme de l'écriture est relégué par l'image qui rejoint ce propos et décrédibilise les analyses exagérées sur la pratique du SM.Et,c'est tant mieux. Ce que démontre le personnage d'Anastasia Steele, c'est aussi que cette initiation n'est pas aussi une adhésion et que tester n'est pas un crime non plus.Au diable la bienséance.
Ce que le film 50 nuances de Grey arrive aussi à transcrire, c'est la rencontre entre deux univers opposées et finalement une vraie histoire d'amour. La recette n'est pas originale mais elle fonctionne. Et j'estime que les lecteurs comme les spectateurs du film préfèrent que cette histoire ne soit pas réchauffée avec juste ce qu'il faut de piquant avec le sexe (beaucoup plus light que dans le livre) et donc un certain dépaysement affectif. Si vous voulez vous changer les idées et passer un bon moment, ce film peut vous convenir.Si vous êtes un frustré né, vous passerez des heures à ergoter sur les moindres pseudo faiblesses de 50 nuances de Grey.Pas révolutionnaire mais pas calamiteux non plus.