Viol en réunion
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Sur un scénario digne d'un roman photo des années 50, E. L. James n'assumes pas ses fantasmes.
Sam Taylor-Johnson non plus.
Un bellâtre, milliardaire, parti de rien, sachant tout faire, avec le charisme d'un gode-michet est l'image du rêve américain, le rêve des midinettes.
Une jeune fille, parfaite ingénue, rêve du grand amour. Mais le pognon ne fait-il pas le charme de l'homme? En tout cas, les hésitations, les retenues, les pudeurs, même lorsqu'on a déjà tout cédé sont de redoutables armes de séduction...
Mais, le jeune homme qui a beaucoup souffert est atteint d'une tare: il est accro aux jeux S/M.
Drame!
Christian va tenter de convertir Ana.
Ana va tenter de "sauver" Christian.
Suspens!
Taylor-Johnson enchaine les contradictions et les hypocrisies
Christian veut soumettre Ana tout en nous donnant des leçons de respect. Christian est incapable d'aimer, mais il aime Ana.
La dernière scène est le point d'orgue du drame:
Ana s'en va. Elle est dans l'ascenseur, lui sur le palier. Echange de regards éperdus. Ils s'aiment, mais ce n'est pas possible:
_Elle: "Christian"
_Lui: "Ana"
La porte se ferme.
Excusez-moi, j'essuie une larme.
Taylor-Johnson nous a vendu un film sulfureux. Nous n'avons vu qu'une niaiserie affligeante.
Heureusement d'une certaine façon.
Il a néanmoins été retiré du programme de la cinémathèque paroissiale par les dames patronnesses outrées. Motif: "Ce film déborde de morale bourgeoise!" Il était initialement prévu entre L'appât de Bertrand Tavernier et La cérémonie de Claude Chabrol, des films ou aucune morale ne risquait de troubler la foi sereine des fidèles.
A la place, il a été inscrit Robin des bois (ce type qui vole les riches pour donner aux pauvres).
Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Drame, Le coin des coprophages et Le meilleur du meilleur des meilleurs
Créée
le 14 janv. 2016
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