The Taste of Thaï

Il avait beau m'être recommandé par un éclaireur de renom (quoique, même ça, si on regarde sa collection de plus près... bref !), en voyant cette jaquette et en lisant ce synopsis, je m'attendais plus au navet intersidéral qu'à la bonne surprise. Surtout qu'avant ça, les seuls films thaïlandais que j'avais vus étaient signés Apichatpong, eeeeet BON !... Eh bien saperlipopette, alors que ce ne fut pourtant point la première fois, je me vis bien attrapé ! J'en suis encore tout ébaubi. Du coup, je relevai le défi de SimplySmackkk d'en faire une critique et de la publier en même temps que la sienne (frèèères de critiiique !!).

Alors c'est l'histoire de Pott, un p'tit gars d'la campagne qui va tenter sa chance dans la capitale, et va découvrir différentes facettes de la vie (l'amuuur, le travail à la chaîne, les morts-vivants, les peluches qui parlent, ce genre de choses)...

Ça commence fort, très fort. Une introduction en chanson, mi-comédie musicale, mi-karaoke, mi-parodique, mi-...thaïlandaise ? Si vous ne parvenez pas à supporter la scène d'ouverture, arrêtez-vous TOUT DE SUITE. Car la suite sera au minimum à l'avenant. AU MINIMUM.

On embarque pour un voyage barré, absurde, coloré, (poétique ? Mmm, peut-être pas quand même... Ou alors poétique thaïlandais?) sucré-salé, initiatique, (philosophique ? Ou alors philosophique thaïlandais?) et re-barré (mais de façon douce), à mi-chemin entre Amélie Poulain et The Taste of Tea (sorti en 2004 également), avec un soupçon de Stephen Chow (♥).

Le film n'est pas trop brutal d'accès, culturellement parlant, je trouve (ou alors c'est parce que je commence à m'habituer?), en partie de par des... je ne sais pas bien si ce sont des inspirations, des références ou des coïncidences... occidentales. Il m'a même été difficile au début de m'empêcher de penser à Amélie.

Mais donc Wisit Sasanatieng concocte tout ça à sa sauce quand même très personnelle, à base de casques de moto qui tombent du ciel, de motocycliste zombie, d'ours en peluche parlant et fumant (Seth MacFArlane (Ted) aurait-il vu ce film ?) et autres joyeusetés (mention spéciale à la scène de la réincarnation de la mamie en gecko), alliées à des plans (au choix :) saugrenus/osés, et une photographie (au choix :) bariolée/kitsch/funky/''originale'' (c'eeest... ''original''), et des passages chantés cool (ou bien sûr gênants, si vous n'accrochez pas).

Alors tout n'est pas réussi (loooiin s'en faut), mais, mais, mais... déjà on s'en fout ! (Bangkok style, yolo !) Ensuite, y a moyen que certaines choses ratées le soient à moitié volontairement. (Franchement peut-être, qui sait ? C'est tellement curieux...) Et enfin... j'ai envie de dire que ça fait un peu son charme, de tout façon. Bon, on va pas se mentir, c'est un petit 7, un 6 caché, voire un gros 5, voire... Nan, allez, assumons un peu : je surnote légèrement, mais je ne m'y attendais tellement pas, aussi !

Même si finalement c'est loin de n'être que ça, et que peut-être qu'à la sauce thaïlandaise ça pourrait passer, n'empêche si vous êtes allergique à Amélie, ne tentez pas le diable...

Sinon, moi ça m'a donné envie d'aller à Bangkok, tiens, dans le genre métropole foutraque et métissée.