"Qui n’a pas été pris pour cible d’une tentative d’arnaque en ligne ou par téléphone ? De nombreux citoyens ordinaires, avec leurs problèmes ordinaires, ont succombé à l’appel du besoin et se sont jetés dans la gueule du loup. Citizen of a kind revient sur l’histoire vraie et extraordinaire d’une mère célibataire coréenne qui s’est elle-même rendue justice en traquant le chef d’un réseau d’hameçonnage en 2016. Le deuxième film de Park Young-ju remonte la même piste dans une œuvre grand public qui casse autant les clichés qu’il les magnifie, avec panache. Les malicieux allers-retours entre humour décapant et séquences de tension particulièrement jouissives ont eu raison des festivaliers du FFCP 2024."
"des producteurs lui ont suggéré de creuser sur les faits réels reportés par Kim Seong-ja, propriétaire d’une laverie automatique qui s’est fait arnaquer dans un hameçonnage par téléphone. Il s’agissait déjà du point de départ dans le film bourrin et décérébré The Beekeeper avec Jason Statham. En dépit de cette vaine tentative de restaurer la crédibilité de David Ayer. À ce jeu-là, Ra Mi-Ran ne démérite aucunement face aux figures viriles d’Hollywood et tient la promesse d’un exutoire jouissif, au nom de toutes celles et ceux qui ont connu la même galère que son personnage. Des histoires vraies frissonnantes mais qui, dans les mains et le cadre d’une artisane prometteuse, permettent que l’on transpose ce lot de souffrances sur le grand écran."
"Lors de la précédente édition, Rebound, qui racontait la trajectoire hallucinante d’une équipe (très réduite) de basketball, nous a permis de rire à l’unisson, sans oublier une petite étincelle émotionnelle pour nous achever. Cette année encore, Citizen of a kind réitère cet exploit, sachant qu’il s’agit d’un pur film de studio réalisé par une femme, ce qui est encore rare à ce jour. Résultat des comptes : une œuvre qui a le bon sens de remettre sur le devant de la scène une comédie populaire, à la fois tranchante et poignante."
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