Souvenez-vous de NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS. Tout ce qui vous aura fait vibré dans ce film, vous le retrouverez un peu dans CITOYENS DU MONDE. Le trio formé par Giorgio Colangeli, Gianni Di Gregorio, Ennio Fantastichini nous fait pensé à celui formé par Vittorio Gassman, Nino Manfredi et Stefano Satta Flores dans le long métrage d’Ettore Scola il y a quarante six ans. En cette période de disette cinématographique où même Le Masque et la Plume vous conseille de voir le NOLAN deux fois pour comprendre et apprécier ce mauvais blockbuster entièrement réalisé sur fond vert, cela fait plaisir de voir à l’affiche ce petit film italien tout simple.
Cette nouvelle comédie de l’acteur-réalisateur Gianni De Gregorio est bizarrement assez proche de Police de Anne Fontaine qui sort au même moment. (Un trio et un étranger qui a des problèmes). Il est d’ailleurs intéressant de voir ces deux films pour s’apercevoir comment le premier balaye les sentiments oportunistes du second. Car ne nous trompons pas, Anne Fontaine est bien incapable de penser et de réaliser un petit chef-d’œuvre comme CITOYENS DU MONDE. D’un coté il y a un film avec une histoire et de l’autre il y’en a un lourdingue avec un trio bien décevant et beaucoup de vide. D’ailleurs très peu de réalisateurs en france sont capable de faire ce petit miracle de simplicité. À part François Ozon et Cédric Klapisch ils sont presque tous morts.
Le cinéma italien sait encore construire des films avec des personnages attachants. Le trio de CITOYENS DU MONDE nous promène dans Rome et c’est bien agréable… Cette histoire est presque aussi profonde que l’Alchimiste de Paolo Cuelo. On a tous un « destin » tracé d’avance, une ligne directrice à suivre, il faut écouter son cœur, sa petite voix intérieure. On aurait juste voulu en savoir plus sur ces personnages que sont Giorgetto, le professeur et Attilio.