Termine Nathan*
Ah oui, je me disais bien que si je le revoyais, il en deviendrait presque bon. Je mets rarement 1 quand même mais quand ça pille horriblement "Terminator", quand ça y colle honteusement le concept...
Par
le 4 janv. 2014
21 j'aime
12
Mais que s’est-il passé entre 1982 et 1989 ?! Eh bien il s’est passé Terminator que Mark L. Lester a passé à la moulinette dans toute la dernière partie de ce second volet de Class of... mais pas que.
Dans le 1999 de la ligne temporelle de Class of..., les autorités ont fini par trouver le remède au cancer de la société que constituent les jeunes loubards aux goûts vestimentaires douteux. Présentés aux autorités par leur créateur, le docteur Bob Forrest (Stacy Keach avec un look totalement improbable, cheveux blancs coiffés en semi-brosse assortis d’une tentative de mulet et lentilles couleur cataracte), trois androïdes vont faire leur entrée au sein de l’éducation nationale. Rodés aux sciences, aux sciences humaines... et aux techniques de combat, ils intègrent sous les traits de John P. Ryan, Patrick Kilpatrick et Pam Grier la Kennedy High School de Seattle où ils commencent à distribuer les F- et les fessées. Prototypes mis au point à des fins militaires, les robots finissent tout naturellement par disjoncter et se mettre à trucider du petit sauvageon.
D’un certain point de vue, les choses peuvent paraître cohérentes : 1984, le laxisme des adultes a, selon Mark L Lester, donné naissance à une génération de punks qui ne respectent rien ; 1999, les agissements de cette génération ont entraîné des mesures disproportionnées du côté des autorités. Sur le fond, c’est à discuter, sur la forme c’est n’importe quoi, mais on ne peut pas retirer à Mark L Lester une certaine forme de logique dans le développement de son univers. C’est ainsi que, à l’inverse de Class of 1984, Mark L Lester adopte ici le point de vue des jeunes par l’intermédiaire de Cody Culp (Bradley Gregg), rangé des bagnoles après un passage en taule (parce que faut pas déconner non plus), et de Christie Langford (Traci Lind), la fille du proviseur (Malcolm McDowell)...
Premier problème et non des moindres, les profs qui, droits comme des i dans leur vieille bagnole, patrouillent la ville en quête de gamins à décalquer ou de guerres des gangs à faire éclater remportent davantage l’adhésion que lesdits gamins, justement, caricaturaux et pénibles au possible. Pour le reste, la structure est la même : deux-tiers d’escalade, un tiers de défouloir à ceci près que le premier film avait ce qu’il fallait pour tenir en haleine et permettre d’en accepter les limites... Par un étrange jeu de vases communicants, ce que perd en dynamique ce deuxième film, il le gagne en nanardise en particulier le final, mauvais décalque de Terminator, qui vaut son pesant de grosses berlines.
À voir d’un œil rigolard.
Personnage > Agissement
Attire l’attention d’une menace à coups de pistolet (ou autre) et de « Suivez-moi »
Bagarre | Valdingue à travers une vitre, une palissade, une porte...
Bagarre | Brise nuque
Contre-intuitif | Lance une répartie comique incongrue dans un moment dramatique
Stylé | Balance une petite phrase avant de tuer une personne (ou après)
Tension | Lance un objet pour détourner l’attention
Personnage > Héros ou héroïne
Chevalier blanc | « Ce monsieur vous embête », « Elle t’a dit de la laisser »
Tension | Son fils, sa fille, sa femme, un·e proche est en danger, entre les mains des méchant·es
Personnage > Interprétation
Regard incrédule
Réalisation
Course-poursuite | Voiture qui décolle et se retourne en l’air (suite à une collision)
Ouverture ou fin | Voix off d’introduction ou de conclusion
Vision subjective | Robot
Réalisation > Accessoire et compagnie
Il y a toujours | des papiers qui volent et du PQ enflammé quand on arrive en prison
N’importe quoi | Explosion injustifiée
Réalisation > Audio
Ambiance sonore | Aaaah, ce petit air au piano en arrière-plan sonore des scènes qui se passent au restaurant
Bruit exagéré | « Dziiiit » multiples de robot en mouvement
Bruit exagéré | Balles qui ricochent contre du métal
Bruit exagéré | Coups donnés lors d’un combat au corps-à-corps
Scénario > Blague, gag et quiproquo
S’ébroue après avoir reçu un coup
Scénario > Contexte spatio-temporel
Boîte de nuit
Scénario > Dialogue
Répliques à la con
Scénario > Élément
Stylé | Roule en moto à l’intérieur d’un bâtiment
Scénario > Situation
Menace | Impliquant la bite et/ou les couilles
Tension | Son frère vient de se faire tuer
Thème > GI Joe
Agissement | Rire gras de commando/de bande de voyous etc.
Agissement | Salut militaire
Ordonne | « Go, go, go ! »
Thème > N’importe quoi
Audio | Bruit de pneus qui crissent sur le sable
Carton-pâte | Élégamment propulsé·e par le souffle d’une explosion très proche
Non-suspension d’incrédulité | Lycéen·nes incarné·es par des acteurs ou actrices de plus de 25 ans
Thème > Testostérone
Les vrais mecs font de la mécanique et/ou roulent à moto
---
Barème de notation :
Créée
le 11 oct. 2024
Critique lue 9 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Class of 1999
Ah oui, je me disais bien que si je le revoyais, il en deviendrait presque bon. Je mets rarement 1 quand même mais quand ça pille horriblement "Terminator", quand ça y colle honteusement le concept...
Par
le 4 janv. 2014
21 j'aime
12
Ce n'est peut-être pas le scénario le plus brillant du siècle dernier. Portrait d'une jeunesse ayant sombré dans la violence et les addictions, créant une véritable zone de non-droit autour d'un...
Par
le 14 nov. 2011
9 j'aime
2
C'est avec un immense honneur que j'ai ajouté ce film qui manquait à la base de données Sens Critique. Mon directeur commercial emménageant avec sa nouvelle compagne, une série de DVDs aux jaquettes...
Par
le 18 mars 2011
8 j'aime
6
Du même critique
Dans la série des j’en attendais rien mais je suis quand-même déçu de rentrée, s’il n’y avait pas eu la nomination de Michel Barnier au poste de premier ministre, Beetlejuice, Beetlejuice aurait...
le 7 sept. 2024
14 j'aime
2
Des choses gentilles à dire sur ce filmUn peu comme ont pu le faire le tandem Kervern/Delepine dans Le grand soir, Juzo Itami réussit à rendre fascinant et beau un univers qui ne l’est pas forcément...
le 12 sept. 2022
4 j'aime
Les V/H/S se suivent et se ressemblent. Cette fois encore, on baille plus ou moins poliment jusqu’à l’arrivée du bon segment. Il y a bien un petit quelque chose avec l’animation des petits soldats...
le 19 oct. 2023
3 j'aime