Faut que je me remette dans le contexte de son visionnage : j'ai fait environ 40km pour emmener deux demoiselles célibataires à une soirée. La soirée en question, c'était un bar un peu miteux où un beamer crachait de l'image sur un mur. Mais il y avait des bonnes bières. Le programmateur des soirées se pointe, un peu bourré, et nous explique vite le contexte : "atomic college 3 raconte les turpitudes que peut rencontrer un lycée lorsqu'on le juxtapose à côté d'une centrale nucléaire." le ton est donné, la bière est versée, le film commence.
Là, j'oublie complètement le bistro. J'oublie complètement les deux donzelles à table avec moi. J'oublie tout l'univers apparent et le bon goût imposé. Je ne comprend pas ce qui se passe ; c'est comme si mes chakras s'étaient ouverts contre mon gré pour m'envahir d'émotions que j'ignorais encore. Pendant 1h42 min, je me demande ce qui se passe, pourquoi cela se passe, et comment ça se passe. C'est un joyeux bordel sans nom d'ambiance atomique que l'on vit, pour finalement se terminer au mac do avec les deux demoiselles déjà citées.
Vous vous demandez pourquoi ça fait 2 paragraphes que je raconte ma vie ? Ben c'est pour dire que le cadre totalement absurde a permis au film de passer pour quelque chose de tout à fait adapté au cadre. Alors ça s'est regardé, ça a fait rire, et ça nous a permis de légitimer les nombreuses bières englouties. Atomic college 3, c'est du cinéma sincère, mais faut aussi être sincère en le regardant. C'est sûr que le mec qui tombera dessus par hasard va vraiment - mais vraiment - pleurer des larmes de sang.
Finalement j'ai passé une bonne soirée. Je ne sais pas si c'était le même cas pour les deux demoiselles (l'une d'elle est sur senscritique et semble avoir mis un 4 au film ; dois-je y comprendre quelque chose ?) mais si c'était à refaire, sérieux, je le referai.