Classe tous risques est un film noir français réalisé par Claude Sautet, écrit par José Giovanni d'après son roman (adapté par Pascal Jardin) sur une très belle musique composée par Georges Delerue qui met en scéne la fuite d' Abel Davos (joué par un excellent Lino Ventura) un gangster condamné à mort par contumace et recherché par la police, dont le commissaire Blot (joué par Jacques Dacqmine), après la mort de Raymond Naldi (joué par Stan Krol) son meilleur ami et Thérèse Davos (jouée par Simone France), sa femme et la mère de ses deux enfants... abattu par des douaniers... a bord d'une ambulance conduite par Eric Stark (joué par un très bon Jean-Paul Belmondo)... lequel, a été envoyer par les faux amis du gangster Raoul Fargier (joué par Claude Cerval), Henri Vintran, dit Riton (joué par Michel Ardan) et Jean Martin, dit Petit Jeannot (le seul de fiable joué par Aimé de March alias Philippe March qu'on reverra dans Dernier domicile connu de José Giovanni)... Déçu Davos se lie d'amitié avec Éric qui le cache dans une chambre de bonne dans son immeuble... avant de régler certain compte non seulement avec ses faux amis, mais aussi avec un certain Arthur Gibelin (joué par le toujours très bon Marcel Dalio) une veritable fripouille de receleur qui va le vendre... Très inspiré par le cinéma noir américain, Claude Sautet, pour son premier film assumé, réalise une œuvre nette, directe, au rythme soutenu, donnant aux personnages beaucoup de relief et de vie ou je rajoute Sandra Milo qui joue Liliane, la jeune femme qui va devenir la petite amie de Stark... Jean-Pierre Zola (Mon Oncle) qui joue le patron de l'agence privée... et un certain Sylvain Lévignac (Jacques Imbert, le détective de l'agence privée) un acteur de second plan et un cascadeur français qu'on a put voir dans une centaines de films dont Les Grandes Gueules de Robert Enrico, L'Étoile du Sud (The southern star) de Sidney Hayers,... Mais aussi son avant dernier, car le cinéaste après L'Arme à gauche (avec Lino Ventura) avait voulu arrêter sa carriere de réalisateur pour devenir peintre en Bâtiment... Mais heureusement qu'il va rencontrer Jean-Loup Dabadie, qu'il va lui proposer le scénario des Choses de la vie... Donc ce long métrage noir est beaucoup un film de José Giovanni que du futur réalisateur de Max et les Ferrailleurs, César et Rosalie et Vincent, François, Paul... et les autres... Un très bon film noir (aimer par la Nouvelle vague) a la fois intelligent et populaire (qu'en déplaisent a ces derniers).
A noter que Le personnage d'Abel Davos est inspiré d'Abel Danos (de son vrai nom), dit « le Mammouth » en raison de sa forte corpulence - que José Giovanni, l'auteur du roman d'origine, connaîtra à la Prison de la Santé. Danos était un tueur à gages, membre du « milieu » et, de 1941 à 1944, un des bourreaux de la « Gestapo française de la rue Lauriston », menée par Henri Lafont et Pierre Bonny, et autrement appelée « la Carlingue », qui se livrait à des actes de collaboration active tout en s'enrichissant. Il sera fusillé pour collaboration en 1952. Le complice de Ventura dans le film s’appelle Raymond Naldi. Raymond Naudy (de son vrai nom), dit « Le Toulousain », était un ancien FFI, puis le compagnon de Danos dans le « Gang des Tractions Avant ». Quant au commissaire Blot, il est inspiré du commissaire Georges Clot, responsable à la Libération de la cellule anti-Gestapo de la police judiciaire.