Maggie Maggie !
Avant toute chose, il faut signaler que ce film est un peu le cadeau d'adieu de Olivier Assayas à son ex-épouse, qui lui rendra bien avec un prix d'interprétation bien mérité à Cannes. Il faut dire...
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le 8 mai 2012
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Et si le dernier rôle majeur d'une des plus grandes actrices hong-kongaises était dans un film français ? Aussi improbable soit-il, c'est bel et bien le cas de Maggie Cheung avec ce film réalisé par son ex-mari Olivier Assayas. L'actrice a bien joué dans 2046 (Wong Kar Wai, 2004), mais le tournage s'est mal passé et la plupart de ses scènes ont été jeté à la poubelle. Quentin Tarantino était parvenu à la sortir de sa retraite anticipée pour Inglourious Basterds (2009), mais là aussi son rôle a été coupé.
Clean est donc son dernier film en tant que vedette et probablement un de ses rôles les plus touchants. Elle incarne une rock star sur le retour dont le mari vient de mourir (James Johnston). Elle galère de boulot en boulot à Paname, tout en essayant de renouer le contact avec un enfant qu'elle n'a jamais élevé. Clean est très simple dans ses enjeux, reposant en grande partie sur Cheung et ses échanges réguliers avec son beau-père (Nick Nolte).
La rédemption de l'héroïne se fera dans une certaine solitude, largement évoquée à partir d'An ending de Brian Eno (1983). Un morceau qui servait déjà à montrer les errements de Cillian Murphy dans le Londres désert de 28 jours plus tard (Danny Boyle, 2002), confirmant ici l'isolement de Cheung dans une ville qui grouille de personnes. Un personnage qui essaye de provoquer la chance, de renouer avec un fils qui ne veut pas la connaître (James Dennis) et de se sevrer définitivement.
Un parcours difficile effectué dans une certaine indifférence (les amis ne vous aident pas longtemps) et la seule trace d'humanité concrète qu'elle reçoit vient d'un beau-père compatissant. Si Maggie Cheung est absolument géniale (d'autant qu'elle cumule les langues, dont un français plus que convaincant), Nick Nolte se révèle particulièrement touchant en vieil homme fatigué, essayant de sauver les meubles discrètement et d'anticiper un futur évident en rapprochant deux êtres qui ne se connaissent pas et ne désirent que de se rencontrer.
Olivier Assayas signe un beau film, illuminé par ses deux acteurs principaux. Puis Maggie Cheung chante divinement bien.
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le 25 août 2020
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