Clean, Shaven
7.2
Clean, Shaven

Film de Lodge Kerrigan (1995)

Cela commençait à manquer, un "bon" film extrême qui prend un postulat de pure immersion assorti d'un concept pour faire partager le quotidien d'un déséquilibré mental, et ici d'un schizophrène aux pulsions parfois meurtrières. Première chose rassurante, le film s'autorise de longues séquences muettes où on expérimente déjà le ressenti de Peter sur le monde qui l'entoure, sale et gris. Second bon point, le film se base sur certains témoignages de schizophrènes qui disent avoir une radio dans leur tête. On passera une bonne partie des séquences de Peter avec une voix off et des changements de fréquences qui hurlent des discours contradictoires plus ou moins agressifs, ce qui renforce à nouveau l'aspect expérience psychologique désagréable du film.


Toutefois, malgré ces qualités brutes (avec une vision crue mais peu complaisante de la violence, pas de grosse irruption à l'exception des auto-mutilations de Peter) et l'interprétation sans faille des acteurs (tous sont secs, on sent vraiment une ambiance dépressive qui imprègne durablement le métrage), le scénario ne décolle pas vraiment comme pouvait le faire un Schyzophrenia. Malgré l'objectif familial visé et prometteur dès le début du film, l'enchaînement des péripéties est sans grande surprise et on reste sur des rails pendant l'heure vingt du programme (sa brièveté est là aussi un choix judicieux, car il a peu à raconter en dehors de son postulat immersif, le quotidien de l'enquêteur étant assez peu intéressant).


Clean Shaven est un petit film intéressant mais peu marquant, qui doit probablement sa réputation à une certaine rareté et à la performance de son acteur principal, qui change de répertoire après The Mask.

Voracinéphile
6
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le 10 févr. 2020

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Voracinéphile

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