Clean, Shaven
7.2
Clean, Shaven

Film de Lodge Kerrigan (1995)

Peter, schizophrène, erre au volant de sa voiture sans vraiment savoir pourquoi ou vers où aller. Fusil à pompe et cadavre dans le coffre, fuyant son regard et celui des autres, bourré de toc, de peurs et d’angoisses, il a tout du véritable danger public mais reste bizarrement touchant et sensible.

Quelques bribes d’explications sont parsemées ça et là pour justifier ses actes, ses spasmes, ses visions, ses peurs et ses hallucinations. Le réalisateur laisse cependant un inquiétant mystère planer permettant ainsi au spectateur de rester libre et curieux de comprendre. Par pitié, par incompréhension ou par désir de savoir, on suit le film avec une soif de réponse maladive. Instable, violent, aux portes de la folie, Peter n’en est pas pour autant répugnant. On s’attache alors au personnage pour sans cesse en être dégouté quelques instants plus tard.

La bande-son créé l’ambiance adéquate sans jamais la surcharger en proposant des sons travaillés, triturés et stridents qui nous plongent alors dans la perception claustrophobique et torturée du personnage. Peter Green joue ici un de ses meilleurs rôle, traduisant à merveille les gestes maladifs et compulsif, il nous décrit avec une justesse rare cette maladie mal-connue.

A la manière de Birdy ou Angst, "Clean, Shaven" est donc un angoissant témoignage de la folie humaine. Austère de part son rythme lent et ses dialogues d’une rareté inquiétante, ce film reste cependant une authentique vision de la schizophrénie. Sans être trash, sanglant ou physiquement violent , ce film choc tout autant en proposant une approche intimiste et touchante de la schizophrénie.
SlimGus
8
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le 1 nov. 2012

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Gaylord G

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