Did I really watch this piece of turd?
En France, la qualité des films coréens qui sortent en salles est telle qu’on aurait vite fait de penser que leur cinéma n’est que réussites et chefs d’œuvres. Il faut donc fouiller un peu pour tomber sur la perle rare.
Clementine est un film sud-coréen qui aurait dû tomber dans l’oubli le plus profond et le plus mérité s’il n’y avait eu ce caméo de Steven Seagal, qui se retrouva, à son grand dam, en haut de l’affiche, alors qu’il n’a que 10 minutes de temps d’écran. Propulsé donc en tête d’affiche des DTV du premier semestre 2004, il n’y a plus qu’à voir l’ampleur du désastre pour voir que Seagal vend encore et permet donc à de bons gros navets des familles à sortir dans le monde entier en DVD. Fauché et tourné à l’aide d’une des caméras les plus cheap du marché, Clementine est donc une histoire de kidnapping aussi lamentable dans l’écriture (qui laisse plein de portes ouvertes au profit d’un combat final plutôt pêchu) que dans le jeu d’acteur. Lee Dong-Jun n’est pas à blâmer, correct comme il est. C’est plutôt sa fille du film, Eun Seo-Woo, qui décide d’anéantir toute la puissance émotionnelle, déjà bien faible, des scènes où elle apparaît, toutes lacrymales et insupportables, bien aidée par une musique pompière que même Hans Zimmer n’oserait pas approuver. En plus d’être mauvais, le scénario est d’une bêtise incommensurable, en témoignent les explications de Steven Seagal en toute fin de film sur le kidnapping.
Clementine se finit sur un texte pour le moins étrange où Eun Seo-Woo remercie le VRAI Steven Seagal pour sa participation au film. Ils peuvent le remercier, car, sans lui, ce navet n’aurait sans doute pas vu le jour. Une cata.