Clerks et Clerks II ont marqué le monde de la comédie à leurs époques, repoussant parfois les limites de la décence pour mon plus grand bonheur, et puis...
Clerks III a fait le pari audacieux (bien que pas nouveau à Hollywood) de faire une comédie sans humour. Kevin Smith ne fait pas toujours mouche, mais là c'est la première fois que je n'ai pas ri, ni même esquissé un sourire, de tout le film.
Et pourtant, tout n'est pas à jeter, c'est juste que le film est complètement hors-ton par rapport à ce que le public pouvait attendre. Car ce n'est pas une comédie en fait, c'est un drame existentiel sur la mortalité et le deuil, caché derrière des blagues pas drôle et une réal minable à base de champ/contrechamp face caméra, à vomir.
Ce qui est intéressant, c'est que la crise existentielle de Randal face à sa propre mortalité, et l'incapacité de Dante à gérer son deuil tapent juste, et tapent fort. Grosse mention pour Brian O'Halloran et toute l'émotion qu'il apporte à son rôle.
Au final ça m'a touché à des endroits très personnels - mais les blagues pas drôles, les auto-références plus fan-service qu'autre chose, la réal dégueulasse et l'insistence de Kevin Smith à donner des rôles à sa femme qui ne sait absolument pas jouer, font que je ne peux décemment pas recommander ce flim à ceux qui cherchent une comédie pour se marrer un peu.