My mom's been fuckin' a dead guy for 30 years. I call him dad
Clerks, c'est avant tout des dialogues. des dialogues foutrement bien écrits, incroyablement drôles et irrévérencieux au possible, jouissant d'une liberté de ton qu'on ne voit pas si souvent ça. Il suffit d'ajouter au comique de mots un peu d'humour graveleux de derrière les fagots et tout le monde est content.
Clerks, c'est aussi une sorte de film générationnel qui ne se prend pas au sérieux, qui brosse sans en avoir l'air le portrait de branleurs confrontés à des problématiques qui, même plus de quinze ans après, sont encore d'actualité pour les jeunes paumés que je côtoie et dont je fais partie. Si on ajoute au couple de protagonistes une galerie de caricatures plutôt bien trouvées on se retrouve face à une comédie qui se paye le luxe de bien retranscrire l'état d'esprit et les turpitudes d'une jeunesse un peu paumée, feignante, égocentrée et puérile, et donc attachante.
Un premier film qui sonne comme un doigt d'honneur aux comédies faussement anti-conformistes, avec un arrière goût d'ode à la connerie juvénile et une once de description du quotidien de jeunes paumés qui s'ennuient amèrement et qui font ce qu'ils peuvent pour s'occuper.
Le côté geek n'est ici pas très présent, donc je n'en parle pas. Il ne s'exprime que dans le débat concernant la destruction de la seconde étoile noire. Il sera en revanche très exploité dans le second opus.
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