Fans de Cloclo, vous aurez reconnu la réplique téléphonique de la petite fille à Claude du" téléphone pleure", sans doute la plus poignante et dramatique des chansons de l'artiste... Et pourquoi le "monsieur de la dernière fois" ? Parce que si cette saga 2018 a été projetée le 20 février sur TMC (et curieusement assez tardivement de 22 h 35 à 00 h 25) quelques jours auparavant, France 3 avait déjà mis à son programme : "Claude François, la revanche du mal-aimé" un documentaire 2018 sur la star de 20 h 55 à 22 h 50, créneau horaire beaucoup plus prisé ! Alors, hasards de la programmation? Emulation, concurrence entre chaînes, on n'en saura pas plus.
En tout cas, sans que les deux films ne constituent un copier/ coller de l'un sur l'autre (ou vice-versa) on n'apprend rien de bien neuf ici sur des pseudo-ultimes révélations, et les images de "Clo-Clo Live" sur scène sont souvent les mêmes, les chansons aussi ! Dommage, les slows qui figurent parmi les chansons que j'aimais le plus n'apparaissent pas...
Pour ne pas me répéter donc, je vais donc inviter mes (chers) lecteurs à se reporter sur mon commentaire déjà formulé dans SC: "Claude François, la revanche du mal-aimé" ... Je ne détaillerai ici que les différences. Je vais du reste finir par être incollable sur la vie de la star, mais je n'en écrirai pas la biographie, elles existent déjà et faites par bien meilleur que moi !
Revoici donc le drame du jeune petit égyptien Clo-clo qui ne l'est pas encore (ce surnom lui sera attribué par Jean-Marie Périer bien plus tard, c'est ce dernier qui nous l'affirme) et dont les parents jusqu'alors "nantis", sont expatriés d'Egypte, comme tous les français et britanniques lors de l'avènement de Nasser à la tête du pays, et qui nationalise le canal de Suez, sa ressource économique principale. Et puis, c'est la dèche à Monaco pour la famille et le jeune François, un temps employé de banque abandonne ce job pour goûter aux joies du métier de saltimbanque : d'abord batteur "d'instinct (il a le rythme dans la peau) puis chanteur !
Au grand désespoir de son père qui le voyait fonctionnaire, et devenu dépressif, anorexique (il pesait 35kg) désespéré d'avoir tout perdu et ne plus être en mesure d'offrir aux siens une vie dorée... Père et fils ne se parleront jamais plus.
Par rapport à l'autre reportage, celui-ci accorde moins de place aux "live" du chanteur et accumule beaucoup plus d'images et interview. L'autre saga faisait plus "show", celle-ci est plus didactique. En même temps, elle est trop dithyrambique, même si elle ne gomme pas les défauts de la vedette. On voit aussi ses enfants devenus adultes nous expliquer qui était réellement leur père, ses états d'âme, et Kathalyn Jones, sa dernière compagne, détailler l'accident fatal : comment elle a retiré Claude de son applique électrique de salle de bain auquel il était rivé, au risque d'être électrocutée elle aussi en lui portant secours (ne faîtes jamais ça !). Mais heureusement, les sabots en bois qu'elle portait toujours à l'appartement du boulevard Exelmans l'ont préservée.
Avec Kathalyn, Claude semblait pourtant avoir retrouvé un équilibre comme jamais, et ainsi mettre un terme à une vie personnelle assez chaotique...
Des ultimes révélations, il n'y en a pas, ou si peu ... Comme la diversification du chanteur dans "Podium" ou "Absolu", journaux qu'il avait rachetés : "Du grand n'importe quoi" s'exclame Jean-Marie Périer" qui évoque consternée cette expérience ratée...On relate aussi la mort qu'il frôla alors qu'il était descendu à l'hôtel Hilton de Londres et où une bombe avait explosé peu de temps après son passage...
Claude devait vivre avec ses grandes angoisses : peur de manquer (comme quand il est arrivé en France) peur de la maladie : tous les matins, il prenait 50 gr de caviar pour être en forme. Et aussi une terreur farouche devant la mort qu'il avait frôlée à plusieurs reprises et qu'il sentait peut-être rôder autour de lui !
Un de ses fils explique que son père remettait souvent en place l'applique lumineuse de la salle de bain. C'était un perfectionniste maniaque. En réalité, cet éclairage n'aurait jamais dû être installé là, et celui qui en a fait le montage est un criminel iqui s'ignore peut-être. Mais à force de rééquilibrer l'appareil électrique, ce qui le faisait frotter contre le mur, les fils ont fini par se dénuder et l'applique n'était plus isolée... L'excellente conductibilité électrique de l'eau dans la baignoire où était Claude a fait le reste, encore que le disjoncteur aurait dû se déclencher. Pourquoi ça ne s'est pas produit ? Les mystères de l'installation électrique du boulevard Exelmans semblent ne pas avoir été explorés...
Le 11.03.1978 vers 14 h 00, alors que Guy Lux et Michel Drücker Sylvie Vartan et les Claudettes attendaient Claude François (en retard comme toujours) aux Buttes Chaumont pour y enregistrer une émission, le chanteur avait prévenu qu'il arriverait après un bain. Ce sera son dernier...
Ce n'est pas dans le documentaire, mais c'est un secouriste qui vous livre cet aparté salvateur : il est consternant de penser que Claude François s'est peut-être vu mourir à petit feu, ce qui est atroce. Tous les rescapés miraculeux d'une électrocution en témoignent : leur organisme était vivant mais bloqué : nerfs, muscles, respiration. Mais ils restaient conscients tant que leur cerveau était irrigué. Puis, c'est la paralysie progressive, le coma...Il eut fallu :
- couper le disjoncteur général
- appeler les pompiers
- regarder si l'électrocuté respirait encore ou sinon stimuler le corps pour réveiller le système nerveux, et le fonctionnement cardiaque.(gifles, pincements, tout ce qui contribue à un réveil, une réaction nerveuse...)
C'est en effet ce qu'on apprend à tous les secouristes et ouvriers exposés à l'électricité.
TMC le 20.02.2018
Mémo 02/03 - 2018 de films documentaires sur Claude François commentés :
- Claude François, la revanche du mal aimé
- Cloclo : 40 ans après, ultimes révélations.
- Claude François, les derniers secrets.
- La folle histoire de Cloclo
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